Jeudi 27 septembre 2007 : dans l’avion
27 septembre 2007 7:45 TrajetNous sommes partis ce matin à 6h45 de la maison, toutes les valises rentraient miraculeusement dans le coffre de la voiture de Papa, ouf ! Pas de circulation malgré la grève des taxis. Arrivée 7h45 à CDG terminale 2E.
L’avantage de s’être enregistré par Internet, c’est que l’on n’a pas à faire la queue chez Air France. On passe un contrôle de sécurité, on arrive à un comptoir réservé où les bagages sont pesés. D’ailleurs, on est dans la limite de poids, heureusement il nous reste quelques kilos de libres pour le retour.
Les formalités commencent bien
Du coup, il est à peine 8h 15 quand on a terminé, on a une bonne heure avant l’embarquement, alors on va fureter au milieu des magazines pendant que Papa va prendre un café. On le rejoint pour remplir les formulaires d’immigration et de douane. Je lui montre le formulaire blanc pour lui demander un renseignement et paf ! une grosse trace de café bien marron dessus ! Finalement ça tombait bien car je m’étais plantée dans les cases à remplir donc c’était la bonne excuse pour que Benja aille m’en chercher un autre (moyennant quoi je lui remplis convenablement le sien… ! :p).
Le retard dû au bagage abandonné
On se gèle dans le hall donc on se lève pour aller passer l’immigration, mais on hésite, il n’est que 9h, on a le temps de passer aux toilettes… Erreur : on se fait refouler par un agent de la sécurité qui nous annonce qu’il y a un bagage abandonné ! Et nous voilà coincés à attendre que les démineurs fassent exploser le sac coupable, nous d’un côté de la ligne de sécurité, Papa de l’autre (heureusement on a pu le rejoindre en passant par dehors). On va finalement pouvoir passer, mais cela nous a pas mal retardé, il est 9h30, tout le monde se rue sur la queue pour passer l’immigration, pire qu’à Disneyland ! On quitte Papa (merci d’être resté !), on passe le contrôle des passeports, tout va bien, et en plus on a la chance incroyable de croiser Christophe Lambert, oui oui !, l’acteur de Highlander (qui a évidemment grillé tout le monde…), Benjamin était même au poste de contrôle juste à côté de lui. Bon, je suis pas fan, mais c’est toujours marrant de voir une célébrité.
Va-t-on louper l’avion à cause des contrôles répétés ?
Allez, on passe l’immigration, mais en réalité, nos péripéties aéroportuaires ne font que commencer. D’abord il faut prendre un métro tout neuf et tout moderne qui nous permet d’accéder à notre porte d’embarquement (au moins on n’a pas à marcher), mais quand on arrive, il y a une queue de folie. Heureusement, un agent nous fait passer en priorité avec les passagers pour Johannesburg, et ce n’est pas superflu vu le temps qu’on met à franchir le contrôle. Habitués aux exigences des contrôleurs, on sort les ordinateurs portables de leur housse et on enlève nos ceintures. Sauf qu’on nous fait aussi retirer les vestes, les pulls et les écharpes, et même les chaussures, le tout passant dans le détecteur. Une fois de l’autre côté, on se fait tater comme il se doit, mais on n’a pas encore le droit de se rhabiller. Les chaussures passent à une deuxième détection plus fine. Les sacs sont ouverts, fouillés, et passés au détecteur d’explosifs, ainsi que nos mains ! Le problème c’est que le type de la sécurité doit changer son papier blanc de détection entre chaque sac et ça prend un temps infini. Enfin, on remballe nos affaires, on se rhabille et on se dirige vers la porte d’embarquement qui est déserte : tout le monde est déjà passé, et on n’attend plus que nous (mais par où se sont faufilés les autres pour être déjà installés dans l’avion ?). On donne notre ticket à l’hôtesse, on croit que c’est fini mais non, avant de passer le sas, on se fait encore détecter, ouverture de sac, retrait des chaussures, mais que pour Benjamin, curieusement j’y échappe, je dois avoir une tête de fille innocente ! Avec tout ça, quand on pose nos fesses sur nos sièges (36 A et B), il est 10h13 soit 2 minutes avant l’heure prévue pour le départ. Evidemment, les avions ne sont jamais à l’heure, mais il était moins une. Il y a sûrement d’autres pauvres malheureux qui ont été retardés aux contrôles, et il y a des tas d’avions qui se pressent sur la piste de décollage car notre Boeing 777 ne s’envole qu’à 10h50.
Le vol : agréable et divertissant
Pour une fois, le repas est bon : poulet aux olives avec une purée au basilic. En plus, on a un écran perso pour se distraire avec des films récents. J’ai vu Le prix à payer (avec Christian Clavier, bof, un mari qui fait du chantage à sa femme, c’était moyennement drôle, plutôt triste même), puis Je ne veux pas que tu t’en ailles (pas mal, même si Richard Berry est une tête à claques tellement il est mou, c’était assez drôle l’histoire du psy dont la femme le trompe avec un de ses patients qui se confie à lui), et enfin Les vacances de mister Bean (Mister Bean va à Cannes, tordant, comme d’habitude). En plus de cela, Benja a regardé Pur Week-End (dont les 5 premières minutes ne m’ont pas emballé, mais il paraît que c’était bien) et Dialogue avec mon jardinier (que j’avais déjà vu à la dernière fête du cinéma ainsi que tous les autres programmés : Spiderman 3, Pirates des caraibes 3, Shrek 3, Ocean 13, Faussaire, La Faille). Voilà après tout ça il est 19h45 heure française et on attend le repas. Mais la journée ne fait que commencer à LA où il est 10h45. On arrive dans 2 heures. Espérons que les formalités ne seront pas trop pénibles (je me vois déjà ouvrir les 5 valises à la douane !).
L’arrivée en Californie
11h 24 (heure de LA). On est en train de survoler Pine Mountain au Sud de Salt Lake City et c’est complètement fou à regarder par le hublot, cette terre rouge et ces montagnes blanches, on dirait de la neige en plein désert sur la planète Mars. Tous ces lacs et ces rivières d’un bleu turquoise qui serpentent entre les dunes de terre rouge et les roches creusées de sillons comme des coulées de boue, c’est magnifique. On est à 11 582m d’altitude et il n’y a pas un seul nuage, le soleil tape sur le hublot et tout n’est que désert en bas, ça va être comme ça jusqu’à ce qu’on arrive sur la côte. C’est marrant comme on imagine bien les cow boys (ou la pièce far-west de Marc quand elle sera terminée, au choix !), on verrait presque Lucky Luke en bas sur son cheval, ou la famille Joad dans Steinbeck qui traverse en direction du grand ouest.
J’adore leurs champs en damier, ce sont des maniaques du quadrillage les américains, comme dans les grandes villes en fait. Il y a aussi des champs circulaires, comme s’ils en avaient tracé le contour à l’emporte pièce, et les routes bien à l’équerre.
Le dîner vient d’être servi : poulet et pâtes au curry, tarte à la tomate et crumble aux pommes, avec un petit fromage frais, le plateau Air France n’est pas si dégueu que dans mon souvenir (j’en entends encore une me dire : « Hmm je me régale avec ce “fish” ! »… elle se reconnaîtra !).
On a fait un voyage très calme, à côté d’un américain muet comme une tombe. Pas d’enfants qui courent, pas de bébé qui hurle, c’est tranquille comme tout, vive la basse saison !
12h 10 – Nous voici au dessus de Las Vegas, du Grand Canyon et tout ça. Dommage que Benja ne veuille pas déranger le type d’à côté pour aller me chercher l’appareil photo (moi je suis coincée côté hublot mais j’ai la belle vue). « Ca rendra rien ! » me dit-il, bon tant pis, je prendrai des photos au retour si je peux pour illustrer ce que je raconte (ah non, mince ce sera la nuit… bon tant pis je chercherai sur Internet). Il regarde le braquage du casino dans Ocean’s 13, ça va bien avec ce que je raconte. Bon, je suis pas du bon côté de l’avion pour voir Las Vegas mais je vois Hoover Dam, c’est très impressionnant, ce panaroma presque lunaire. Il y a quelques nuages qui s’étirent en couche fine. Et ces routes qui zigzaguent en bas dans les vallées, c’est vraiment fou.
12h 45 – Survol de Los Angeles : ils ont trop joué à Sim City ces américains (ou alors c’est l’inverse, c’est moi qui ai trop joué à construire des villes virtuelles, et ils ont inspiré le jeu de leur façon géométrique de bâtir les lotissements et les usines.) Ce qui est le plus frappant vu d’en haut, ce sont ces échangeurs d’autoroutes, ces villas toutes identiques avec chacune leur loppin de jardin et leur piscine bien bleue. Sinon tout est bétonné, il n’y a pas un brin de verdure sauf quand on survole un stage de foot ou de baseball, je ne sais pas trop. Voilà, on atterrit.