Dimanche 18 novembre : Anza Borrego Desert

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Aujourd’hui, direction les déserts du Sud-Est de la Californie ! Après avoir visité Joshua Tree National Park le mois dernier, nous avons aujourd’hui fait un peu de marche dans le Anza Borrego Desert State Park.

J’avais vu de superbes photos de ce parc sur Internet. Malheureusement, le guide ne disait pas où aller pour voir tels ou tels paysages, il disait juste de faire la boucle de 5 km appelée Borrego Palm Canyon Trail, et comme elle était près de l’office de tourisme où nous avons récupéré la carte du coin, nous nous y sommes engagés, confiants. En plus, cette fois, après le supplice enduré à Joshua Tree pour monter jusqu’à la mine, nous avions tout prévu : shorts, casquettes, sandwiches, eau à profusion, et le GPS !… Au moment de nous engager sur le chemin, le ranger nous demande si on a de l’eau. Il conseillait deux litres à 1 gallon par personne ! En prime, un petit panneau nous indique avant de commencer la promenade, qu’il n’y a pas d’ombre ni d’eau nulle part et que des gens sont morts déshydratés au cours de cette balade…

Finalement, après un début un peu éprouvant (l’air était vraiment brûlant), on a commencé à marcher dans le lit d’une petite rivière avec un filet d’eau fraîche qui coulait. On était bien à l’ombre entre deux montagnes de cailloux, et on est arrivé à la fin de la route sans même s’en rendre compte. Il y avait une petite oasis avec trois palmiers, et on cherchait le point de vue sur les badlands et les dunes de sable que j’avais vues sur Internet, mais non, rien… De la roche partout ! Alors on fait demi tour, et une fois arrivé sur le parking, on demande au ranger où se trouvent ces fameuses dunes de sable. Oui, nous dit-il, celles où ont été tournés les vieux StarWars et le film Dune. C’est à 100 miles d’ici, près d’une petite ville appelée Glamis, à l’est de Brawley. Bon alors évidemment, comme il était 15h 30, qu’on venait de marcher deux heures, qu’on avait encore deux heures et demi de route pour rentrer, et que la nuit allait tomber dans une heure, on a laissé tomber.

Ce soir en rentrant, j’ai regardé sur Internet et les Imperial Sand Dunes de Glamis ont l’air vraiment super. On aurait pu faire du quad, du moto cross, etc. On se serait bien amusé ! ;) Mais bon ce sera pour un prochain voyage, car je pense pas qu’on aura le temps d’y retourner avant notre départ.

Photos : Anza Borrego Desert

Video : Joshua Tree National Park - Keys View

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Samedi 20 octobre : Joshua Tree National Park

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Aujourd’hui nous sommes allé marcher dans ce parc national bien connu pour ses cactus et arbres de Josué (Joshua Tree). Ce parc se trouve à 2h30 - 3h de route d’Irvine, et pas très loin de Palm Springs, une ville oasis dans le désert où il fait très chaud la plupart de l’année mais où l’on peut skier de janvier à mars, et où des milliardaires et retraités viennent passer l’hiver loin de la chaleur de Los Angeles. Il y a aussi de grandes éoliennes sur la route, qui dans les années 80 représentaient 95% de la production mondiale d’énergie éolienne, mais qui est tombé aujourd’hui à 10% avec le développement des éoliennes dans les autres pays. Et évidemment les éoliennes défigurent le paysage sans servir à rien puisqu’elles produisent 1% de la consommation d’énergie de Californie (il faut dire que la Californie consomme beaucoup d’électricité !).

Nous sommes arrivés dans le parc vers 13h. Nous avons pique niqué en plein soleil, au milieu des cactus et des gros cailloux, et c’est là que nous avons pris conscience qu’il faisait CHAUD ! Alors nous nous sommes enduits de crème solaire et Benjamin a enfoncé sa casquette sur ses yeux, mais malheureusement j’avais oublié mon chapeau ! Heureusement, le petit air nous rafraichissait un peu, mais on s’est vite levé des tables de pique nique pour aller jouer à l’ombre des rochers en faisant attention aux crotales en grimpant !

Ensuite, nous sommes allés nous promener dans un cercle de pierres appelé Hidden Valley, l’endroit où les voleurs de bétail cachaient les bêtes. Nous avons fait une petite boucle d’une demi-heure à pied, et Benjamin a bien failli nous perdre à la fin du périple en voulant nous faire prendre le « raccourci » au milieu des rochers et des yucas ! En plus, il avait un short et moi un jean donc c’était lui qui se piquait les mollets, et puis il a vite fait demi tour quand il a vu les gros blocs de pierre dans lesquels il fallait passer pour rejoindre la voiture !

Troisième arrêt, Keys View, un point de vue (d’ailleurs, ici les panneaux annoncent « Exhibit » alors que la semaine dernière dans la Sierre Nevada, ils annonçaient « Vista Point », on ne saura jamais si « point de vue » se dit aussi « Viewpoint » comme on l’a appris à l’école, ou pas du tout…) sur les collines et le désert, assez impressionnant, avec une très belle lumière !

Quatrième arrêt, la mine. Alors là, c’est tout une histoire. D’abord, je regarde dans le guide, qui nous annonce que la vieille mine d’or désaffectée se trouve au bout d’une piste de 2 mile, soit 3,2 km. On laisse la voiture au bout d’une piste terreuse dans laquelle on aurait presque pu s’enliser, et on part à pied après avoir tout de même rempli notre bouteille d’eau (celle d’un demi litre, évidemment, pas la grande…). Et au bout de quelques centaines de mètres, on commencent à avoir super chaud, mais alors vraiment très très chaud. Et comme je n’avais pas de chapeau, je me suis mis ma veste en turban sur la tête (Adrien m’aurait dit : « Mets ta cagoule ! »). Du coup, chaque fois qu’on croisait des randonneurs (qui n’étaient heureusement pas nombreux), vite vite je retirai mon turban l’air de rien en mettant ma veste sur mes épaules. En plus de la chaleur, la route montait dans les collines et le terrain était très accidenté. Et autour de nous, le désert, et les cactus. Ca se boit l’eau d’un cactus ? Et si on croisait le cadavre d’un promeneur mort de chaud et de soif ? Au bout de quarante cinq minutes de marche à économiser notre bouteille d’eau minuscule, on croise des gens et on décide de leur demander où se trouve la mine. « Il reste encore un mile très exactement ! » nous répondent-ils. Quoi, on n’a marché que la moitié du chemin !?! On n’en pouvait vraiment plus, mais on décide de continuer vaillamment, histoire de n’avoir pas fait tout cette route pour rien (je pensais à l’histoire de la tarte aux myrtilles quand j’étais petite…). Et finalement, un quart d’heure après la mine est enfin en vue ! Là, on prend deux photos et on se presse pour le chemin du retour, qui heureusement est en descente !

Cinquième arrêt, le jardin des cactus, ou Cholla Cactus Garden. Après un peu de route en voiture, qui nous a reposé et rafraîchi, et qui nous a permis de boire, nous arrivons aux jardins des cactus. On était un peu déçu parce qu’on s’attendait aux cactus de Lucky Luke, mais ce n’était pas les mêmes, même s’ils étaient amusant quand même. Evidemment, en bons français désobéissants que nous sommes, nous ne tenons pas compte du panneau « Restez sur le chemin tracé » et nous partons nous promener entre les cactus. On avait déjà fait ça à Keys View en se moquant éperdument de la barrière de sécurité derrière laquelle tout le monde restait attroupé. Et oui, c’est marrant, les USA c’est le pays de la liberté mais les gens suivent toujours les règles, alors que nous aimons bien franchir les sens interdits, traverser en plein milieu de la route, etc. Benjamin commence même à jouer avec une boule de cactus au bout de son pied, et moi je me colle à un arbuste pour la photo. Malheur ! J’avais des piquants dans les fesses, traversant mon jean ! Je commence à les enlever un par un, Benjamin se moque de moi, jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il en avait plein le dessous des chaussures ! Du coup, c’est lui qui a passé un temps fou à essayer de les enlever, en frottant avec une pierre !

Sur le chemin du retour, on a croisé un coyote qui traversait la route. Comme Benjamin avait une petite faim, il a ouvert mon sac à dos pendant que je conduisais pour attraper des cookies. Malheur, ils avaient complètement cuits pendant la balade jusqu’à la mine ! Le beurre avait fondu, et les cookies avaient formé un conglomérat informe, un énorme morceau de gâteau tout collé, c’était assez peu appétissant, vraiment ! Mais rien n’arrête Benjamin quand il a faim, et surtout quand il s’agit de pâtisseries ! Le voilà donc essayant de découper un morceau de cookie, et le plus amusant c’est quand je lui en demande un, il me fourre dans la bouche un énorme morceau bien étouffant, et alors que je le mâchais difficilement, il me demande si j’en veux un autre et me fourre sous le nez un cookie aggloméré de la taille d’une grosse pierre en me disant « C’est pas bon hein ? ». J’ai vraiment failli m’étrangler tellement je riais parce que je n’arrivais pas à l’avaler, en plus je mettais du cookie partout, un vrai film d’horreur ! C’est vrai qu’à la base, ils étaient déjà gras et pas assez cuits, ces biscuits, et avoir fondu dans mon sac noir sous le soleil de plomb ne les avait pas arrangés !

Enfin, on a repris l’autoroute, pas d’embouteillage cette fois. D’ailleurs en parlant d’embouteillages, on a découvert une nouveauté aujourd’hui. Après les voies «carpool only», voici les «fast tracks» ! Ce matin, en planifiant l’itinéraire, le GPS (encore lui !) nous demande si on veut passer par une route avec péages (toll road). On lui dit non, bien-sûr, en fait on ne savait pas combien de temps cela nous faisait gagner et combien cela nous coûtait, donc on s’est dit qu’on allait passer par la route normale. Et en fait, ce qui est le plus amusant, c’est que la route à péage suit exactement le tracé de la route normale, sauf qu’il y a deux voies réservées, les fast tracks ou voies rapides, et elles coûtent 1,2 dollars pour quelques kilomètres à peine de voies réservées. Ca peut servir en cas de bouchon, mais aujourd’hui en l’occurrence cela ne servait à rien, d’autant plus qu’on n’aurait pas pu y aller parce qu’il nous fallait une carte, et on ne pouvait pas payer en cash (c’était une sorte de télépéage, avec abonnement on suppose…).

Après tout ça, on est arrivé sans encombre à Irvine, vers 21h, et Benjamin, tout en se battant avec une énorme araignée velue (non pas velue mais vraiment énorme…) a monté un petit bout de film qu’on a fait à Keys View pour tester sur le blog. Pardonnez mes tremblements (il y avait du vent) et nos remarques parfaitement inintéressantes (on ne sait jamais quoi dire quand on filme), mais la prochaine fois, promis, on insérera de la musique en fond sonore ! ;)

Photos : Joshua Tree National Park