Jeudi 7 mai 2009 : les Saintes

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Ce matin nous nous sommes levés à 6h pour partir à 7h direction Trois Rivières, une ville tout au sud de Basse Terre d’où nous allions prendre le bateau pour les petites îles des Saintes. En chemin, nouvel arrêt au marché de Basse Terre pour racheter des petites bananes, les figues sucres et les figues pommes. On a également fait le plein d’épices : cannelle, muscade, vanille, et aussi une nouvelle bouteille de rhum au cacao (puisque la maison du cacao était en rupture). Puis nous avons pris le bateau à 9h30 pour les Saintes.

Au début, vu le déluge sur la route à Trois Rivières, on craignait le pire. Mais après une traversée très agitée, on a débarqué à Terre de Haut sous un soleil magnifique. Enfin du beau temps, voilà qui faisait du bien après une semaine d’averses. On a commencé à par visiter le fort Napoléon jusqu’à 12h. Intéressante visite guidée et un jardin sympa avec une vue panoramique magnifique sur les îles, et un gros iguane, pas un de plus (sur la route montant au fort, ils devaient se cacher à cause de la chaleur).

Puis on a déjeuné dans un petit restau un peu tendance, conceptuel (lounge ?) musique jazzy et tableaux façon cubistes accrochés aux murs, faits avec de la récup de morceaux de bateaux échoués, bizarre… Pas mauvais mais pas fabuleux non plus. Benja s’est fait avoir avec une fricassée de calamars (confondue avec des beignets de calamars, rien à voir) à la daube de bananes, et moi j’ai testé la salade de fruits (ananas, pastèque, tomate, orange) au poisson fumé… Etrange mais ça allait bien ensemble.

On a un peu marché dans le petit bourg sympa avec toutes ces maisons aux toits rouges par arrêté municipal, sauf ceux de la mairie et de l’église qui sont jaunes ! Il y avait aussi un petit côté qui me faisait penser à Balboa Island à Newport Beach avec ces jardins fleuris et ces ruelles calmes (malgré quelques scooters), un peu surfeur nonchalant ou baba cool chic.

L’après-midi, on s’est baigné à la plage de Pompierre, au milieu des cocotiers et des biquettes en liberté. Puis on a repris le bateau vers 17h. Une journée agréable, détente malgré le lever matinal, avec de la chaleur. Par contre, on n’a pas goûté aux tourments d’amour (“gâteaux de Lova Moor”), les spécialités locales (que les femmes préparaient en attendant leurs maris pécheurs, d’où le nom…), parce que ça n’avait pas l’air exquis cette espèce de confiture trop sucrée au milieu d’une épaisse pâte feuilletée… Peut-être qu’on se trompe, mais si Benja n’a pas envie de goûter un gâteau, en général, il vaut mieux se méfier.

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Mercredi 6 mai 2009 : plantation de café et cascade

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Finalement, aujourd’hui, journée cool pour alterner après l’épreuve de la veille qui avait réveillé les ampoules aux pieds de Benjamin ainsi que des muscles qu’on ne sollicite jamais.
Grasse matinée relative puisqu’on n’a décollé que vers 10h. On a visité la Grivelière, maison du café, de 11h à 13h. Visite intéressante car complémentaire à la fois de celle du jardin botanique de Deshaies (on a eu des explications sur pas mal de plantes qu’on avait vues, arbres fruitiers…) et de celle de la maison du cacao en ce qui concerne la culture et la transformation du café et du cacao. De plus, le site était vraiment très beau, juché sur le flan escarpé d’une belle vallée très verte, surplombait une rivière. Les anciens bâtiments en cours de rénovation permettaient bien de voir comment fonctionnait une telle manufacture au XVIIIe siècle.

Pour le déjeuner, on a essayé une autre adresse du Guide, un petit restaurant en bordure de plage à Marigot (« La Grillade ») où on a mangé un autre poulet grillé au goût d’essence, meilleure que celui du 1er jour bien que toujours aussi rachitique, enfin, toujours pas fabuleux. On s’est également bien fait assommer par le punch maison, qui s’est fois était loin d’un jus de fruit avec une goutte de rhum, mais bien un grand verre de rhum avec un fruit macéré à l’intérieur. Mais les acras et la banane flambée en dessert étaient bons.

L’après-midi, on était pour 15h au domaine de Vanibel, plantation de café également réputée, mais la visite aurait été redondante par rapport à la Grivelière, peut-être plus complète selon le guide car traitant également de la banane et de la vanille, mais le site étaient clairement moins extraordinaire. Donc on s’est contenté d’acheter du café, meilleur qu’à la Grivelière paraît-il (où on l’a goûté sans vraiment savoir s’il était bon ou pas, on n’est pas assez amateurs pour cela).

En fin de journée, on a fait un saut au saut d’Acomat, une cascade près du gite, sympa sauf qu’il s’est évidemment mis à pleuvoir comme toujours en fin de journée. Entre les averses et les bourrasques de vent, on n’a pas été gâtés au niveau du temps.

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Mardi 5 mai 2009 : le volcan de la Soufrière et la maison du cacao (après l’effort le réconfort…)

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Aujourd’hui, compte tenu du temps pluvieux, nous n’avions pas prévu d’aller à la Soufrière. Pourtant, on a fini par y monter. Au départ, nous voulions descendre au marché de Basse Terre, et visiter ensuite la maison du café de la Grivelière en remontant vers Pointe Noire. Finalement, après avoir acheté des fruits frais au marché (petites bananes bien sucrées, goyave, fruit de la passion, noix de coco) mais aussi de la vanille, des piments, et du rhum au cacao, nous cherchions un restau pour déjeuner en attendant le début d’après-midi pour la visite de la caféière. Sauf qu’il était à peine 11h et que les restaus de Basse Terre ne nous disaient rien. Alors nous voilà montant vers Saint Claude, où le guide nous vantait les délices d’un petit restau sur la route du volcan. Une fois sur la route, une chose en amenant une autre, et par manque d’appétit ou bien d’inspiration pour ledit restaurant, nous avons fini par tirer jusqu’aux Bains Jaunes. Et là, eh bien on a improvisé la balade. C’était un peu l’occasion où jamais, et de toute façon, la pluie devait durer toute la semaine donc pas la peine d’attendre une éclaircie, cela n’arrive que 8 jours par an selon les propriétaires de notre gite, et sûrement pas en cette saison.

Au début, tout se passait pour le mieux, dans le petit sous bois qui mène à la première étape de la randonnée. Mais une fois sur le plateau bien dégagé, on s’est pris une rincée terrible. Et plus on montait, moins on y voyait avec le brouillard. De plus le chemin était boueux et caillouteux, si bien que par moment il fallait vraiment escalader les rochers au milieu d’une cascade d’eau déferlante… (là on a découvert qu’on avait un muscle en dessous de l’aisselle qui était bien douloureux le lendemain à force de se cramponner aux rochers…) Finalement, une fois en haut, on n’a rien vu du tout, ni la vue de l’île bien évidemment, ni même le cratère, les fumerolles, rien du tout ! On avait seulement l’odeur d’œuf pourri dans le nez qui nous indiquait qu’on était bien en haut d’un volcan. Et là haut, avec les bourrasques de vent qui nous empêchaient de tenir debout, le brouillard épais et la pluie battante, c’était intenable, et on est redescendu aussi sec, même si on était plutôt trempés jusqu’aux os, de la boue plein les pantalons et les chaussures gorgées d’eau qui pesait une tonne et faisaient ventouse à chaque pas.

Aussi bien, une fois dans la voiture, on n’avait plus trop envie d’aller visiter la maison du café, donc on a tiré directement vers le gite à Pointe Noire, où on a trouvé une boulangerie qui vendait plein de pâtisserie à la coco (un peu comme dans Forrest Gump et les crevettes de Bubba à toutes les sauces, là c’était la coco à tout va : flan de coco, feuilleté de coco, beignets de coco, biscuits coco, madeleines coco, pain à la coco…). Ce petit quatre heures nous a un peu requinqués surtout qu’on avait dans le ventre en tout et pour tout que quelques petites bananes achetées le matin au marché. En effet on avait emmené avec nous dans notre folle ascension à l’assaut du volcan les fruits en tout genre mais on avait oublié le couteau… et on aurait vraiment eu l’air fin à essayer de manger notre noix de coco en haut de la Soufrière sans canif ni rien, surtout vu comme on a galéré pour l’ouvrir le soir une fois arrivés au gite (une astuce : il suffit de la jeter contre une grosse pierre, ensuite s’amuser à reconstituer le puzzle des morceaux éparpillés dans la nature, et reste encore à nettoyer l’écorce avant de pouvoir la manger… un peu comme Scrat dans l’âge de glace avec sa noisette pour ceux qui connaissent… Voir la vidéo)

Enfin on a fait halte à la Maison du Cacao. Un peu léger le parcours fléché dans les cacaoyers, mais les explications à la fin lors de la dégustation étaient très intéressantes. On a appris comment faire le chocolat à partir du fruit du cacaotier et c’est vraiment tout un processus long et recherché, exactement comme pour le café : cueillette des fruits, fermentation, séchage, cuisson ou torréfaction, broyage pour obtenir le cacao pur fait à 50% de pâte de cacao et à 50% de beurre de cacao… On a appris la différence entre le chocolat noir ou au lait et le chocolat blanc (qui ne contient que du beurre de cacao et du sucre), et ce que signifie le 70% de cacao écrit sur la tablette (en gros 70% c’est le pourcentage de cacao, pâte et beurre inclus, donc il reste 30% pour le sucre). Par exemple dans le chocolat à 90%, il y a 60% de pâte de cacao, 30% de beurre de cacao et 10% de sucre. On a acheté de la liqueur de rhum au cacao, et du cacao en poudre pour faire des chocolats chauds. De quoi terminer la journée agréablement malgré nos pieds qui macéraient toujours dans nos chaussures trempées !

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Lundi 4 mai 2009 : le nord de Basse Terre de Lamentin à Deshaies

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Ce qui fait que lundi, nous avons décidé de choisir une balade beaucoup plus calme pour ménager nos mollets douloureux. Nous avons visité le nord de Basse Terre, de Lamentin à Deshaies. Une région très agricole, avec de nombreux champs de canne à sucre, les tracteurs qui roulent à deux à l’heure avec leur énorme chargement de canne prêt à nous tomber dessus à chaque virage un peu serré (surtout vu la conduite sportive de certains !), et les odeurs de fermentation qui vont avec… !

On a commencé par la distillerie de rhum du domaine Séverin, une balade à pied dans le domaine pour voir les installations puis un tour en petit train (parfait pour nos pieds endoloris) qui nous a fait voir des bassins d’élevage de ouassous (sorte de grosses crevettes grises), les champs de canne à sucre et d’ananas sur les hauteurs de Sainte Rose. On a également eu un petit discours sur l’histoire du rhum et de la Guadeloupe. Seul regret : on n’a pas vu les installations fonctionner (alors que c’est réputé être la dernière distellerie de l’île avec une roue à aubes d’époque en état de marche), que ce soit via une vraie démonstration ou via un film d’époque.
A la fin, la dégustation était sympa, on a acheté un punch coco et divers produits artisanaux (pâte de piment, confiture de banane, sauce moutarde au curry pour le colombo…) Ensuite nous avons déjeuné au restaurant du domaine (ils ont le chic, après nous avoir assommés à jeun avec le rhum à 11h30, ils savent qu’on n’a pas la force de reprendre la voiture pour rouler jusqu’à un improbable restaurant un peu plus loin…). On a mangé un bon colombo de bœuf, mais toujours pas le plat créole dont on avait rêvé.

En début d’après-midi, on a roulé vers Sainte Rose, où on est passé déposer à la mère de mon amie Aurélie ses cadeaux d’anniversaire dont Aurélie nous avait chargés. Puis nous avons visité le jardin botanique de Deshaies, l’ancienne propriété de Coluche, un magnifique jardin avec des fleurs superbes : bougainvilliers de toutes les couleurs, roses de porcelaine ; mais également la cascade et son cours d’eau, les arbres tropicaux : bananiers ornementaux, fougères, ficus géants… Nous avons beaucoup aimé !

Enfin nous avons filé à la plage de la Grande Anse à Deshaies toujours, initialement pour le coucher de soleil, mais il pleuvait (encore !), et le cadre n’était donc pas aussi paradisiaque qu’on aurait pu l’imaginer, surtout que c’est normalement une belle et longue plage de sable blanc, doux et fin. Benja s’est baigné, moi que les jambes, il faisait un peu frisquet. On n’a même pas pu marcher le long de la plage ni prendre le photos avec le temps menaçant. Pas question de noyer l’appareil photo !

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Dimanche 3 mai 2009 : la Grande Terre et le souffleur introuvable

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Comme le dimanche est réputé plus calme au niveau de la circulation routière, nous en avons profité pour visiter la Grande Terre, puisqu’il fallait traverser toute l’île pour s’y rendre. On a décollé vers 8h 30, frais comme des gardons compte tenu du décalage horaire, et on est arrivé vers 10h au bout de l’île.

Après une halte rapide à la maison de la noix de coco qui nous a déçus (uniquement de l’artisanat assez moche, aucun produit gastronomique local, de même à la maison du madras), nous nous sommes rendu à la Pointe des Châteaux. Là, nous avons gravi le sentier qui menait jusqu’à la grande croix blanche d’où on avait une vue panoramique sur basse terre et l’océan. Ensuite, suivant les conseils du guide hachette (le routard et le guide bleu sont tous les deux édités par hachette de toute manière…), nous avons cherché ce fameux souffleur qui devait nous offrir son spectacle de gerbe d’eau si l’on continuait la balade en faisait un petit détour… Mais nous avons bien marché une heure en plein soleil sans le trouver ! C’est d’ailleurs là, je pense, que Benja a attrapé son coup de soleil à l’arrière des mollets, le seul endroit non enduit de crème solaire… Pas grave, s’est-on dit, puisqu’on devait en voir un autre l’après-midi à la porte d’enfer.

Après tout ça, on avait bien mérité la fameuse glace à la noix de coco* que les locaux moulinent en bordure de route et sur le parking dans une sorte de tonneau de bois, pas mal mais on a préféré le sorbet passion, plus frais après la marche de deux heures, et on l’a dégusté sous une averse rafraîchissante. Après cette mise en bouche, direction le restaurant conseillé par le guide à l’anse à la gourde ! Malheureusement, comme le restaurant ne se situait pas au bord de l’eau, on n’a rien vu de cette très belle plage de sable blanc fermée par une barrière de corail… En fait, on était plutôt en bordure de route ! Au restaurant, le repas était bon sans être fabuleux. Les guides s’enflamment souvent sur des trucs assez quelconques finalement, mais si on n’a jamais mangé de plat antillais succulent, au moins on n’a jamais mangé de plat franchement infâme et on n’a pas été malade. Ce jour-là, on a goûté le punch coco patate douce, pas mal ! Un peu épais et sirupeux, comme du yahourt, et pas trop fort. On a aussi mangé du poulet grillé, dont Benja n’a pas aimé le petit goût d’essence (pour enflammer le barbecue) et de ciboulette (ou une autre épice locale plus vraisemblablement). Les accras étaient pas mal non plus, et en y repensant, c’est le seul repas où le punch en entrée ne nous a pas complètement assommé pour le reste de la journée.

Ensuite, à 14h, on est monté au nord de Basse Terre, à la pointe de la Grande Vigie, admirer le panorama. Le ciel a commencé à se voiler, mais nous n’allions pas nous laisser arrêter par une petite averse. On a donc fait demi tour direction la Porte d’Enfer et le Trou de Madame Coco. Malheureusement, il pleuvait donc pas beaucoup de photos, mais on a aimé marcher le long de ses falaises abruptes qui faisaient vraiment penser à la Bretagne… Une marche sympa et rafraichissante, du moins au début ! Car on a voulu aller jusqu’au fameux Souffleur (le retour, tzatzam !), soit 3h de marche aller retour, heureusement pas en plein soleil, mais quand même. Finalement le trou du souffleur était impressionnant (un grand trou béant au milieu de la falaise, comme si on ovni avait atterri là, formant un cratère, et était reparti en mode sous marin), mais la pointe du souffleur un peu moins. Ça soufflait, ça faisait du bruit, oui, mais bon, on ne le voyait que de très loin, et ça n’allait pas très haut. (Pas grave, j’ai toujours dans l’idée d’aller voir les geysers de Yellowstone.) Et pour le retour, ça n’a pas été une mince affaire. A un croisement, le balisage était mal indiqué, du coup on a pensé prendre une route alternative qui allait nous permettre de rentrer plus rapidement en coupant à travers champs… en fait on s’éloignait de plus en plus, on était perdu au milieu des cannes à sucre, trop hautes pour avoir de la visibilité sur où le chemin nous amenait. On a marché en tout une heure en tournant en rond dans les champs boueux, avec un kilo de bouillasse en dessous de chaque godasse qui rendait la marche encore plus pénible… Finalement, on a rebroussé chemin, et on est revenu sur notre sentier du littoral, caillouteux et accidenté, et on a pu rentrer au parking juste avant la tombée de la nuit, ouf !
Du coup, le soir, après 5h30 de marche dans la journée (la première qui plus est !), on était bien fatigué (et rouge !) et Benja avait deux belles ampoules aux pieds!

* La recette du sobet coco : du lait de coco, du lait concentré sucré, de la vanille, de la muscade, de la cannelle, et de la glace pilée.

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