Dimanche 3 mai 2009 : la Grande Terre et le souffleur introuvable

6:49 Guadeloupe

Comme le dimanche est réputé plus calme au niveau de la circulation routière, nous en avons profité pour visiter la Grande Terre, puisqu’il fallait traverser toute l’île pour s’y rendre. On a décollé vers 8h 30, frais comme des gardons compte tenu du décalage horaire, et on est arrivé vers 10h au bout de l’île.

Après une halte rapide à la maison de la noix de coco qui nous a déçus (uniquement de l’artisanat assez moche, aucun produit gastronomique local, de même à la maison du madras), nous nous sommes rendu à la Pointe des Châteaux. Là, nous avons gravi le sentier qui menait jusqu’à la grande croix blanche d’où on avait une vue panoramique sur basse terre et l’océan. Ensuite, suivant les conseils du guide hachette (le routard et le guide bleu sont tous les deux édités par hachette de toute manière…), nous avons cherché ce fameux souffleur qui devait nous offrir son spectacle de gerbe d’eau si l’on continuait la balade en faisait un petit détour… Mais nous avons bien marché une heure en plein soleil sans le trouver ! C’est d’ailleurs là, je pense, que Benja a attrapé son coup de soleil à l’arrière des mollets, le seul endroit non enduit de crème solaire… Pas grave, s’est-on dit, puisqu’on devait en voir un autre l’après-midi à la porte d’enfer.

Après tout ça, on avait bien mérité la fameuse glace à la noix de coco* que les locaux moulinent en bordure de route et sur le parking dans une sorte de tonneau de bois, pas mal mais on a préféré le sorbet passion, plus frais après la marche de deux heures, et on l’a dégusté sous une averse rafraîchissante. Après cette mise en bouche, direction le restaurant conseillé par le guide à l’anse à la gourde ! Malheureusement, comme le restaurant ne se situait pas au bord de l’eau, on n’a rien vu de cette très belle plage de sable blanc fermée par une barrière de corail… En fait, on était plutôt en bordure de route ! Au restaurant, le repas était bon sans être fabuleux. Les guides s’enflamment souvent sur des trucs assez quelconques finalement, mais si on n’a jamais mangé de plat antillais succulent, au moins on n’a jamais mangé de plat franchement infâme et on n’a pas été malade. Ce jour-là, on a goûté le punch coco patate douce, pas mal ! Un peu épais et sirupeux, comme du yahourt, et pas trop fort. On a aussi mangé du poulet grillé, dont Benja n’a pas aimé le petit goût d’essence (pour enflammer le barbecue) et de ciboulette (ou une autre épice locale plus vraisemblablement). Les accras étaient pas mal non plus, et en y repensant, c’est le seul repas où le punch en entrée ne nous a pas complètement assommé pour le reste de la journée.

Ensuite, à 14h, on est monté au nord de Basse Terre, à la pointe de la Grande Vigie, admirer le panorama. Le ciel a commencé à se voiler, mais nous n’allions pas nous laisser arrêter par une petite averse. On a donc fait demi tour direction la Porte d’Enfer et le Trou de Madame Coco. Malheureusement, il pleuvait donc pas beaucoup de photos, mais on a aimé marcher le long de ses falaises abruptes qui faisaient vraiment penser à la Bretagne… Une marche sympa et rafraichissante, du moins au début ! Car on a voulu aller jusqu’au fameux Souffleur (le retour, tzatzam !), soit 3h de marche aller retour, heureusement pas en plein soleil, mais quand même. Finalement le trou du souffleur était impressionnant (un grand trou béant au milieu de la falaise, comme si on ovni avait atterri là, formant un cratère, et était reparti en mode sous marin), mais la pointe du souffleur un peu moins. Ça soufflait, ça faisait du bruit, oui, mais bon, on ne le voyait que de très loin, et ça n’allait pas très haut. (Pas grave, j’ai toujours dans l’idée d’aller voir les geysers de Yellowstone.) Et pour le retour, ça n’a pas été une mince affaire. A un croisement, le balisage était mal indiqué, du coup on a pensé prendre une route alternative qui allait nous permettre de rentrer plus rapidement en coupant à travers champs… en fait on s’éloignait de plus en plus, on était perdu au milieu des cannes à sucre, trop hautes pour avoir de la visibilité sur où le chemin nous amenait. On a marché en tout une heure en tournant en rond dans les champs boueux, avec un kilo de bouillasse en dessous de chaque godasse qui rendait la marche encore plus pénible… Finalement, on a rebroussé chemin, et on est revenu sur notre sentier du littoral, caillouteux et accidenté, et on a pu rentrer au parking juste avant la tombée de la nuit, ouf !
Du coup, le soir, après 5h30 de marche dans la journée (la première qui plus est !), on était bien fatigué (et rouge !) et Benja avait deux belles ampoules aux pieds!

* La recette du sobet coco : du lait de coco, du lait concentré sucré, de la vanille, de la muscade, de la cannelle, et de la glace pilée.

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