Lundi, c’était l’anniversaire de Pierre (24 ans!) et donc prétexte à prendre quelques photos de nos chers collocs pour ceux qui voudraient mettre des visages sur leurs noms. 
Pierre
Walter
Aujourd’hui on s’est bien amusé, vraiment ! Pourtant, l’USS midway n’était pas dans le guide du routard, ni dans les autres guides, mais ça valait vraiment le coup. J’en avais déjà parlé il y a un peu plus d’un mois quand on était allé à San Diego pour la première fois. On avait vu qu’il y avait un porte avions à visiter mais on n’avait pas pu car c’était fermé et il y avait une soirée mondaine qui s’y tenait. Donc aujourd’hui, comme il pleuvait (première fois depuis qu’on est là qu’il pleut à Irvine, notre seule pluie datait de Sequoia Park, et quelle pluie!), on s’est dit que c’était le bon jour pour aller faire un musée en intérieur. En plus, hier c’était Veterans Day (jour férié pour les veterans de l’armée) et aujourd’hui l’armistice 1918 (pas fêtée ici bien-sûr!) donc ça va bien dans le contexte.
L’USS Midway est un porte avions de 1945 qui a servi jusqu’en 1991. Il est aujourd’hui converti en musée, avec des mises en scène recréées dans les pièces principales, et des activités ludiques comme des simulateurs de vol. On a tout visité de fond en comble, chaque pièce du porte-avions, en haut en bas, un vrai labyrinthe, on a parcouru tous les couloirs, avec notre plan à la main et notre audioguide en anglais (qu’on a laissé tomber à la fin du premier niveau car on n’avait pas fini d’écouter les 56 numéros de commentaires…). C’était vraiment bien car on voyait tout, les cuisines, le mess, la cabine de l’amiral, la laverie, la poste, la salle des machines, … heu… bref tout quoi ! Il y avait des personnes qui expliquaient à certains endroits comment cela fonctionnait, sinon on avait l’audioguide et le plan à la main, ainsi que des panneaux d’explication au mur. Au niveau du pont où les avions étaient stockés, il y avait une rangée de simulateurs, d’avions dans lesquels on pouvait monter pour explorer le cockpit, des sièges éjectables, etc. Il y avait plein de gamins qui couraient dans tous les sens, pas la peine de préciser que les petits garçons étaient tout fous !
Clou du spectacle, sur le pont supérieur, les avions de chasse et les hélico, bon pour n’en citer que deux, au cas où Morgane me lirait, je vais dire le A-6 Intruder et le F-14 Tomcat, les deux avions que Jake Grafton pilote dans la série de bouquins de Stephen Coonts (que je vous conseille, notamment Le vol de l’intruder, si vous aimez les thrillers et récits d’action qui ont pour décor l’aéronavale américaine). Petite parenthèse, c’est de là que vient mon pseudo Callie Grafton, c’était le nom de la femme de Jake dans le bouquin. Voilà maintenant vous savez tout ! 
Au final, on a passé bien deux heures et demi ou trois heures dans la bateau sans s’ennuyer, sans avoir réussi à en faire complétement le tour (on n’a pas eu le temps de monter dans la salle de contrôle, tout en haut, près du radar qui tourne…). Et on n’a même pas eu l’occasion de manger ! Donc vers 16h, on est enfin allé déguster notre sandwich à la plage, et le temps qu’on gagne le bord de mer, sur la presqu’île de Coronado, c’était 17h et le soleil se couchait déjà! Ca nous a donné l’occasion de traverser le pont et de voir le fameux hôtel del Coronado super connu qui date de 1888, qui ressemble lui aussi à un bâtiment de Disneyland. Comme il faisait mauvais temps, la vue était plutôt brumeuse, et il faisait un froid de canard, donc on est rentré tôt. En espérant qu’il fera beau la semaine prochaine pour aller à Seaworld voir les spectacles des animaux marins.
Photos : San Diego - USS Midway
Aujourd’hui, nous sommes allés dans un endroit maaaagnifique !! Surtout insistez-bien sur le “aaa” comme le fait notre colloc Pierre quand il parle des visites qu’il a faites, il n’y a rien de plus agaçant !
Bon, Santa Barbara c’était bien (je positive), mais ça ne méritait pas les trois étoiles du guide. Benjamin en vient à émettre l’hypothèse que 3 étoiles c’est nul, et 0 étoile c’est fantastique, ce que je commence à croire moi aussi compte tenu de ce qu’on a aimé et de la notation correspondante dans le guide !!
On a commencé par visiter la mission Santa Barbara, la reine des missions, trois étoiles, la plus belle, la plus maaaagnifique… mais ça ne valait pas San Juan Capistrano, 0 étoile !!! Certes, les murs de la mission Santa Barbara sont encore debout, normal puisqu’ils ont été reconstruits alors que l’autre était en ruine, mais cette mission est minuscule, on nous fait parcourir cinq pièces en enfilade, puis un petit tour dans le jardin et puis s’en vont. On ne peut même pas aller où l’on veut, on est retenu derrière des barrières pour suivre le sens de la visite, ce qui fait qu’on n’a aucun loisir de flâner dans le jardin ou dans les pièces de la mission comme bon nous semble. Frustrant. Terriblement frustrant.
En plus, on avait faim, terriblement faim, car on est arrivé vers 13h après un embouteillage de dingue sur l’autoroute, donc on voulait pique-niquer tranquillement dans le jardin de la mission, mais pas possible, car même pas de banc pour s’asseoir sauf un à l’ombre en plein courant d’air à côté de la porte par laquelle passaient tous les visiteurs à la file, charmant !
Donc, on s’en va, et on mange notre sandwich dans la voiture, encore heureux qu’on avait un sandwich, je ne me voyais pas en plus subir le restaurant ignoble compte tenu des circonstances !
Ensuite, on se dit qu’on va aller en centre ville, marcher dans la vieille ville, sur la plage, que ce sera mieux. Moi, quand on me dit “vieille ville” du XVIIIe siècle, époque de la colonisation espagnole, j’imagine des bâtiments avec plein de vieilles pierres, pas une ville flambant neuve aménagée comme disneyland…
Déjà, Benjamin râlait que c’était nul avant de commencer la visite, alors même qu’on marchait vers l’office de tourisme pour obtenir le guide de la balade à faire pour admirer les vieux bâtiments. Ensuite, quand on a vu les fameux “vieux” bâtiments, on s’est dit que c’était réellement de l’arnaque. L’un des plus vieux, le Presidio (caserne espagnole de l’époque) est entièrement démoli ou presque, donc ils sont en train de complètement le reconstruire tout neuf : sacrilège !! Ensuite, le County Courthouse, la maison d’un riche noble de l’époque, était sympa, mais la vue du haut de l’horloge ne valait pas toutes les étoiles que le guide lui attribuait. Pourtant c’était le coin privilégié des jeunes mariés : ça défilait en bas dans le gazon et en haut de la tour pour les photos de couple. On a dû voir trois mariages dans la journée ! Enfin, la plage et son ponton. “Un ponton super animé, bordé de boutiques de souvenirs et de restaurants” dit le guide. Démenti : un ponton quelconque, avec deux échoppes de souvenirs, deux restaus de poisson et c’est tout. Le plus nul de tous les quais qu’on ait vu. Sans comparer au Pier 39 de San Francisco, même celui de Santa Monica était mieux (pourtant il n’était pas très animé).
Vous vous rappelez de la chanson de la série télé : “Santa barbara, qui me dira pourquoi j’ai le mal de vivre…” blablabla… Benjamin dirait : “Ca te barbera…” (cf. un sketch des Inconnus, non?) Bon eh bien au final Santa Barbara est une petite bourgade tranquillette entre les montagnes et la mer, style colonial espagnol certes, mais pas du tout ancien comme on s’y attendait, tout a été refait à neuf et c’est joli mais ça manque de cachet. Dans 200 ans, ça ressemblera peut-être à Hyères ou à Aix en Provence, mais pour le moment c’est quand même un peu morne et trop reluisant. Plein de jeunes genre friqués rebelles qui déambulent dans les rues en flânant devant des boutiques de surfeurs, de t-shirts de rock, ainsi que des boutiques de décoration, cadres photos cliquants et scrapbooking (mais pas de tambon encreur!!). Ambiance bon enfant et friquée, malgré quelques sans-abris qui rendent le coin un peu craignos après la tombée du jour.
Franchement, les gens du guide du routard et du guide bleu hachette n’ont jamais dû y aller dans cette ville, ce n’est pas possible. De toute façon j’en ai la preuve, ils ont illustré la mission avec une photo du County Courthouse… Hmmm!!! Sans commentaire.
Deux points positifs cependant pour se consoler de l’arnaque de la visite :
- on a trouvé des chapeaux de cow boy “Stetson” dans une boutique de vêtements, et accessoires, c’est tellement rare, d’habitude on ne voit que des “Henschel”. Le problème c’est qu’ils étaient tous en laine, pas en cuir, donc Marc on ne t’en a pas pris (en plus il n’y en avait pas de blanc). J’espère que tu ne vas pas me dire que c’était en laine que tu le voulais sinon je me pends ! En tout cas je te préviens, je retourne pas à Santa Barbara que pour ça !
- on a acheté du chocolat au Rite Aid. J’explique : on va faire nos courses habituelles au Albertson, mais Benjamin n’y trouve pas son chocolat favori de la marque “Symphony” (le moins mauvais des chocolats de supermarché ici). Or on en a trouvé au Rite Aid!! Donc on en a acheté 4 tablettes, parce qu’encore une fois, on retournera pas à Santa Barbara pour en racheter !
Photos : Santa Barbara
Cette nuit, nous avons subi une descente de flics chez nous. Oui oui ! Il fallait bien que ça arrive un jour, n’est-ce pas ? Reprenons depuis le début. Hier soir, je sors de cours à 22h, je travaille un peu mon cours de Business Law pour aujourd’hui en attendant minuit que Benjamin puisse téléphoner à Minoune pour lui souhaiter son anniversaire, compte tenu du décalage horaire… Minuit arrive, on téléphone, et puis ensuite on aimerait bien aller se coucher, vu qu’on était fatigué. Problème : Walter était en train de jouer à son ordinateur avec un ami et il parlait très fort dans son casque/micro, ce qui nous empêchait de dormir. Benjamin va donc le voir pour lui demander gentiment de baisser le ton. Mais rien n’y fait, il continue à brailler. Alors, excédé (il faut se rappeler les histoires précédentes, le bruit et le bordel, ses tâches de jus de pomme rouge qu’il n’a jamais nettoyées, …), Benjamin va lui débrancher son câble pour qu’il ne puisse plus aller sur Internet, ce qui coupe son jeu vidéo et sa communication avec ses copains.
Ni une, ni deux, Walter bondit, vient tambouriner à la porte, nous dit qu’il nous donne 20 secondes pour lui rendre son câble. Evidemment, on ne bouge pas, et puis une minute plus tard je sors de la chambre pour aller lui expliquer que je ne lui rendrai son câble que s’il promet de faire moins de bruit. Mais là, surprise, je le trouve au téléphone en train d’appeler les flics, expliquant que Benjamin lui a volé son câble, que lui, Walter, était déjà allé au central car ce n’était pas la première fois qu’on lui volait ses affaires (Pierre l’avait déjà fait une fois, et nous on avait une fois débranché le câble pour le cacher dans le placard de la cuisine, quel vol !). Les flics lui demandent s’il est menacé, si on l’a agressé. Il dit que non, mais demande aux flics de venir le plus vite possible, etc. Moi, je lui dit en même temps d’arrêter, qu’il est idiot, qu’on pourrait discuter avant d’en arriver à de telles extrémités, mais rien n’y fait, il ne veut pas raccrocher. En plus, il faisait peur à voir, il tremblait de tous ses membres, il était hyper stressé. Alors je rameute tout le monde, Pierre qui dormait déjà, Benja qui sort de la chambre pour voir ce qui arrive. On essaie de discuter, mais Walter ne veut rien entendre.
Trois minutes après – ce qu’ils sont rapides ! – les flics tapent à la porte. Je vais leur ouvrir comme une fleur et leur fait mon plus grand sourire. Heureusement le flic avait l’air cool. Alors je commence à expliquer notre histoire au premier policier, lui disant qu’on est des collocataires et que Walter fait du bruit et qu’on lui a pris son câble pour qu’il arrête, qu’on ne l’a pas volé vu qu’on l’a rebranché ensuite. Walter défend sa version de l’histoire aussi, disant qu’on l’a fait plusieurs fois, que c’est sa propriété et qu’on n’a pas à la toucher. Mais le flic lui dit qu’il n’y a pas eu vol et qu’il n’a rien à nous reprocher. Finalement, Walter va discuter avec un autre flic qui était resté près de la voiture dans la rue, et nous on discute avec le flic sympa à l’intérieur de l’appartement. Il est cool, il nous dit que légalement on n’a pas le droit de toucher ses affaires, qu’il ne faut plus qu’on le fasse. Pour le bruit il nous explique qu’on ne peut pas se plaindre car on habite dans le même appartement, ce n’est pas comme si c’était un voisin qui faisait du tapage nocturne. (Walter nous l’avait déjà dit auparavant, ce qui prouve qu’il a déjà été confronté à ce problème !) On ne peut pas le fouttre dehors, ça prendrait des mois et il nous reste juste un mois à vivre ici. Donc finalement il ne nous reste pas bcp de solutions ! On remercie le flic, il s’en va, et on attend que Walter revienne en discutant entre nous du problème.
Finalement Pierre va se coucher, mais je reste là pour discuter tranquillement avec Walter. Là, j’ai dû passer une heure à parlementer avec lui pour enterrer la hâche de guerre. On a évoqué nos griefs, on a essayé de trouver un terrain d’entente. Finalement, on a convenu qu’il essaierait de ne pas parler trop fort en pleine nuit. Et curieusement, la nuit a été on ne peut plus calme. On dirait que le message est passé… Comme quoi, on pouvait juste discuter avant d’en arriver à appeler les flics !
De retour à Irvine lundi soir, nous avons retrouvé nos chers colloc.
Walter n’avait pas bougé de trois jours : tel qu’on l’avait laissé sur son ordinateur, il était resté. On aurait vraiment dit qu’il ne s’était pas alimenté, sauf qu’il avait un sac de petits pois congelés posé près de lui sur son bureau… c’est diététique! La première chose qu’il nous dit c’est : “au fait, à partir de maintenant je ne paierai plus les factures en avance, vous devrait me rembourser avant que je fasse le chèque”. Mais si tu veux mon coco, au fait, bonjour, ça va, t’as passé un bon week-end?… Il avait dû ruminer ça pendant trois jours, car il a sorti pareil à Pierre quand il est rentré.
Pierre, lui, était parti pour un road trip dans l’arizona avec une bande de potes qu’il avait recruté pour partager les frais. Une fille qu’il connaît et deux autres personnes qu’il ne connaissait pas. Ils sont arrivés tard dans la nuit de lundi à mardi, ont garé leur voiture dans la cour et comme ils n’avait pas le badge (c’est nous qui l’avions dans notre voiture vu qu’on était rentré avant eux), ils ont découvert avec horreur le mardi matin qu’ils s’étaient fait embarqué la voiture par la fourrière!!! Too bad!…. Et les voilà partis pour récupérer leur voiture de location contre 100$ !! Finalement, ils n’ont rien eu à payer car ils n’étaient pas américains, pas de permis de conduire californien et voiture de location donc ils ont eu de la chance!!
Donc on a eu pendant deux jours les trois potes de Pierre échoués comme les otaries de la photo dans notre salon. Ca va, heureusement qu’il est grand le salon ! Et Walter qui tapait d’autant plus frénétiquement au dessus de leur tête pour se venger du squat! … Bref, la belle vie, l’entente parfaite, le modèle même de la vie en communauté hippie !
Quelques réponses à vos questions en commentaires (merci d’ailleurs pour tous ces commentaires, ça fait plaisir!!) :
- le petit phoque s’appelle “Fouineur” car Benjamin dit qu’il a une tête de fouine. Et il s’amuse à le faire fouiner partout. (on se demande qui est le plus joueur de nous deux…
- à las vegas, Benja et moi n’avons pas joué un centime donc nous n’avons rien perdu ! Par contre Papa a tout perdu hi hi hi ! (bon il n’avait pas joué des millions non plus…) Nous on s’est contenté de regarder ! En plus j’ai failli me faire virer du casino car une vigile a cru que j’avais moins de 20 ans (j’ai dû exhiber mon passeport pour prouver le contraire!!). Pourquoi tout le monde croit-il que je suis mineure??? (non non, je n’avais pas mon phoque en peluche à la main!)
Enfin, j’ai mis à jour le lecteur de musique Deezer (dans la colonne de droite en bas) avec des chansons country qu’on entend à la radio quand on est dans la voiture. N’hésitez pas à les écouter!!!