Lundi 4 mai 2009 : le nord de Basse Terre de Lamentin à Deshaies

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Ce qui fait que lundi, nous avons décidé de choisir une balade beaucoup plus calme pour ménager nos mollets douloureux. Nous avons visité le nord de Basse Terre, de Lamentin à Deshaies. Une région très agricole, avec de nombreux champs de canne à sucre, les tracteurs qui roulent à deux à l’heure avec leur énorme chargement de canne prêt à nous tomber dessus à chaque virage un peu serré (surtout vu la conduite sportive de certains !), et les odeurs de fermentation qui vont avec… !

On a commencé par la distillerie de rhum du domaine Séverin, une balade à pied dans le domaine pour voir les installations puis un tour en petit train (parfait pour nos pieds endoloris) qui nous a fait voir des bassins d’élevage de ouassous (sorte de grosses crevettes grises), les champs de canne à sucre et d’ananas sur les hauteurs de Sainte Rose. On a également eu un petit discours sur l’histoire du rhum et de la Guadeloupe. Seul regret : on n’a pas vu les installations fonctionner (alors que c’est réputé être la dernière distellerie de l’île avec une roue à aubes d’époque en état de marche), que ce soit via une vraie démonstration ou via un film d’époque.
A la fin, la dégustation était sympa, on a acheté un punch coco et divers produits artisanaux (pâte de piment, confiture de banane, sauce moutarde au curry pour le colombo…) Ensuite nous avons déjeuné au restaurant du domaine (ils ont le chic, après nous avoir assommés à jeun avec le rhum à 11h30, ils savent qu’on n’a pas la force de reprendre la voiture pour rouler jusqu’à un improbable restaurant un peu plus loin…). On a mangé un bon colombo de bœuf, mais toujours pas le plat créole dont on avait rêvé.

En début d’après-midi, on a roulé vers Sainte Rose, où on est passé déposer à la mère de mon amie Aurélie ses cadeaux d’anniversaire dont Aurélie nous avait chargés. Puis nous avons visité le jardin botanique de Deshaies, l’ancienne propriété de Coluche, un magnifique jardin avec des fleurs superbes : bougainvilliers de toutes les couleurs, roses de porcelaine ; mais également la cascade et son cours d’eau, les arbres tropicaux : bananiers ornementaux, fougères, ficus géants… Nous avons beaucoup aimé !

Enfin nous avons filé à la plage de la Grande Anse à Deshaies toujours, initialement pour le coucher de soleil, mais il pleuvait (encore !), et le cadre n’était donc pas aussi paradisiaque qu’on aurait pu l’imaginer, surtout que c’est normalement une belle et longue plage de sable blanc, doux et fin. Benja s’est baigné, moi que les jambes, il faisait un peu frisquet. On n’a même pas pu marcher le long de la plage ni prendre le photos avec le temps menaçant. Pas question de noyer l’appareil photo !

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Dimanche 3 mai 2009 : la Grande Terre et le souffleur introuvable

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Comme le dimanche est réputé plus calme au niveau de la circulation routière, nous en avons profité pour visiter la Grande Terre, puisqu’il fallait traverser toute l’île pour s’y rendre. On a décollé vers 8h 30, frais comme des gardons compte tenu du décalage horaire, et on est arrivé vers 10h au bout de l’île.

Après une halte rapide à la maison de la noix de coco qui nous a déçus (uniquement de l’artisanat assez moche, aucun produit gastronomique local, de même à la maison du madras), nous nous sommes rendu à la Pointe des Châteaux. Là, nous avons gravi le sentier qui menait jusqu’à la grande croix blanche d’où on avait une vue panoramique sur basse terre et l’océan. Ensuite, suivant les conseils du guide hachette (le routard et le guide bleu sont tous les deux édités par hachette de toute manière…), nous avons cherché ce fameux souffleur qui devait nous offrir son spectacle de gerbe d’eau si l’on continuait la balade en faisait un petit détour… Mais nous avons bien marché une heure en plein soleil sans le trouver ! C’est d’ailleurs là, je pense, que Benja a attrapé son coup de soleil à l’arrière des mollets, le seul endroit non enduit de crème solaire… Pas grave, s’est-on dit, puisqu’on devait en voir un autre l’après-midi à la porte d’enfer.

Après tout ça, on avait bien mérité la fameuse glace à la noix de coco* que les locaux moulinent en bordure de route et sur le parking dans une sorte de tonneau de bois, pas mal mais on a préféré le sorbet passion, plus frais après la marche de deux heures, et on l’a dégusté sous une averse rafraîchissante. Après cette mise en bouche, direction le restaurant conseillé par le guide à l’anse à la gourde ! Malheureusement, comme le restaurant ne se situait pas au bord de l’eau, on n’a rien vu de cette très belle plage de sable blanc fermée par une barrière de corail… En fait, on était plutôt en bordure de route ! Au restaurant, le repas était bon sans être fabuleux. Les guides s’enflamment souvent sur des trucs assez quelconques finalement, mais si on n’a jamais mangé de plat antillais succulent, au moins on n’a jamais mangé de plat franchement infâme et on n’a pas été malade. Ce jour-là, on a goûté le punch coco patate douce, pas mal ! Un peu épais et sirupeux, comme du yahourt, et pas trop fort. On a aussi mangé du poulet grillé, dont Benja n’a pas aimé le petit goût d’essence (pour enflammer le barbecue) et de ciboulette (ou une autre épice locale plus vraisemblablement). Les accras étaient pas mal non plus, et en y repensant, c’est le seul repas où le punch en entrée ne nous a pas complètement assommé pour le reste de la journée.

Ensuite, à 14h, on est monté au nord de Basse Terre, à la pointe de la Grande Vigie, admirer le panorama. Le ciel a commencé à se voiler, mais nous n’allions pas nous laisser arrêter par une petite averse. On a donc fait demi tour direction la Porte d’Enfer et le Trou de Madame Coco. Malheureusement, il pleuvait donc pas beaucoup de photos, mais on a aimé marcher le long de ses falaises abruptes qui faisaient vraiment penser à la Bretagne… Une marche sympa et rafraichissante, du moins au début ! Car on a voulu aller jusqu’au fameux Souffleur (le retour, tzatzam !), soit 3h de marche aller retour, heureusement pas en plein soleil, mais quand même. Finalement le trou du souffleur était impressionnant (un grand trou béant au milieu de la falaise, comme si on ovni avait atterri là, formant un cratère, et était reparti en mode sous marin), mais la pointe du souffleur un peu moins. Ça soufflait, ça faisait du bruit, oui, mais bon, on ne le voyait que de très loin, et ça n’allait pas très haut. (Pas grave, j’ai toujours dans l’idée d’aller voir les geysers de Yellowstone.) Et pour le retour, ça n’a pas été une mince affaire. A un croisement, le balisage était mal indiqué, du coup on a pensé prendre une route alternative qui allait nous permettre de rentrer plus rapidement en coupant à travers champs… en fait on s’éloignait de plus en plus, on était perdu au milieu des cannes à sucre, trop hautes pour avoir de la visibilité sur où le chemin nous amenait. On a marché en tout une heure en tournant en rond dans les champs boueux, avec un kilo de bouillasse en dessous de chaque godasse qui rendait la marche encore plus pénible… Finalement, on a rebroussé chemin, et on est revenu sur notre sentier du littoral, caillouteux et accidenté, et on a pu rentrer au parking juste avant la tombée de la nuit, ouf !
Du coup, le soir, après 5h30 de marche dans la journée (la première qui plus est !), on était bien fatigué (et rouge !) et Benja avait deux belles ampoules aux pieds!

* La recette du sobet coco : du lait de coco, du lait concentré sucré, de la vanille, de la muscade, de la cannelle, et de la glace pilée.

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Samedi 2 mai 2009 : de Paris à Pointe à Pitre

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Le vol a passé vite finalement. Il nous a fallu 8h pour aller de Paris à Pointe à Pitre. Ce qui est bien agréable, c’est de ne pas avoir à faire la queue à l’aéroport quand on s’est déjà enregistré par Internet et qu’on n’a plus qu’à déposer ses bagages.

Pour s’occuper durant le vol, on avait choisi Air France justement parce qu’il y a un écran individuel pour regarder les films à la demande, contrairement à Air Caraïbes. Malheureusement, celui de Benja ne fonctionnait pas, et on a dû regarder les mêmes films sur mon tout petit écran. Heureusement que Benja est assez geek pour avoir tout prévu : l’adaptateur pour la prise d’avion et un doubleur pour brancher nos deux casques sur la même prise ! Pendant qu’il se débattait avec son écran (que l’hôtesse a redémarré en vain), j’avais commencé à essayer de regarder « LOL » avec Sophie Marceau, mais devant tant de nullité, on a basculé sur « Cyprien » avec Elie Semoun (film produit par Studio 37, filiale de France Telecom, donc j’en avais forcément beaucoup entendu parler…) mais c’était encore plus naze ! Ensuite on a vu un film pas trop mal… enfin, disons divertissant et drôle par rapport au précédent : « Meilleures ennemies » avec Anne Hathaway, l’histoire de deux meilleures amies qui se marient par erreur de leur wedding planner le même jour à la même heure au même endroit. Sanglant ! :-) Ensuite Benja a regardé « Walkyrie » avec Tom Cruise et « Envoyés très spéciaux » avec Gérard Jugnot et j’ai un peu somnolé.

Très rapidement après, nous sommes arrivés à Pointe à Pitre, vers 15h, heure locale, avec un peu de retard, et pas mal de temps pour récupérer les bagages. Nous avons été récupérés par notre loueur de voiture qui nous a conduit au gîte que nous avions loué, situé à Mahaut, entre Pointe Noire et la plage de Malendure, juste à la sortie de la route de la traversée. Après une installation rapide (entendre, on a à peine posé les bagages), nous avons filé à Bouillante pour faire quelques courses pour la semaine au Leader Price. Que des choses très basiques : pâtes, gruyère, jambon, steak, de quoi contrebalancer les repas du midi épicés dans les p’tits lolos antillais douteux par un repas du soir assez neutre pour reposer notre estomac. Puis nous avons tiré jusqu’à Deshaies pour voir le coucher le soleil depuis un petit port de pêche très sympathique.

De retour au gîte, nous nous sommes couchés rapidement, vers 21h. Avec une satanée bestiole qui a crié toute la nuit (on a appris plus tard qu’il s’agissait d’une minuscule grenouille !), notre sommeil s’est avéré plutôt morcelé ! C’est un peu le problème principal de ce gîte, le bruit la nuit, et il n’y a pas de double vitrage, ni même de vitrage ! C’est uniquement une case en bois, avec un toit en tôle, très sympa, très nature, mais aussi très mal isolé, ce qui n’est pas un problème pour la température vu qu’il faisait assez chaud mais c’est embêtant car le bruit des oiseaux et autres bestioles insomniaques (par exemple le coq qui nous réveille à 2h du matin !) nous autres citadins, on déteste ça !

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