Vendredi 2 novembre : San Francisco - Twin Peaks

San Francisco 1 Commentaire

Bonjour à tous !

Aujourd’hui nous sommes à San Francisco (mettez la musique de Scott McKenzie pour vous mettre dans l’ambiance et pensez au film Forrest Gump…).

Nous sommes partis ce matin d’Irvine vers 9h30 après avoir loué une Chevrolet Aveo chez notre loueur préféré ! Ils n’avaient rien d’autre donc ils nous ont filé la voiture la plus naze de leur parc automobile, mais bon l’allume cigare fonctionne pour le GPS, c’est l’essentiel. Il faut savoir que j’avais repéré d’autres loueurs bien moins cher mais ils étaient à 15 miles de chez nous et donc le “pick-up service” n’était pas disponible (ils ne venaient pas nous chercher chez nous) or on n’allait pas marcher 15 miles pour avoir une voiture même moitié prix !

Autre anecdote amusante, ce week-end Pierre est parti à Las Vegas avec des amis qu’il a fait venir de New York exprès, il a loué la voiture chez le même loueur que nous, donc on l’a retrouvé devant le comptoir alors qu’il était parti 30 min plus tôt que nous de la maison. Le vendeur a dû passer tout ce temps à lui faire l’article pour lui vendre toutes les assurances plus le modèle supérieur ! :)

On a donc laissé Walter seul à la maison, on n’espère qu’il ne va pas oublier de s’alimenter ni de dormir et qu’on ne va pas le retrouver mort devant son jeu vidéo (si si, c’est arrivé au Japon il me semble!). En plus on s’est un peu pris le bec avec lui (euphémisme…) hier à cause du ménage, il refuse de nettoyer ses saletés dans les pièces communes, et donc le ton a rapidement monté, jusqu’à ce que Benjamin lui cache son câble d’ordinateur. Furieux, Walter est parti bouder dans sa voiture, puis il est parti sûrement chez un pote pour aller jouer sur l’ordinateur de quelqu’un d’autre. Après Benjamin lui a rendu ses câbles, mais Walter a quand même recherché sur Internet le numéro de téléphone de la police d’Irvine, du coup Benja travaillait son ulcère pendant que j’étais en cours de marketing, et j’avais peur de le retrouver menoté en rentrant ! Je cite Benjamin : “Ici pour avoir grillé un feu rouge on te met en taule, alors pour avoir caché un câble, c’est direct la chaise électrique!” Heureusement, pas de flics à la maison!

Bon, nous voilà partis pour San Francisco. Il y a 7h de trajet en comptant les arrêts. On a mangé à midi dans un Denny’s, pour ne pas changer. On s’est arrêté faire de l’essence aussi, et là, gros problème, on n’arrivait pas à ouvrir le réservoir !! Il faut toujours qu’il y ait un pépin qui nous arrive quand on fait de l’essence, et ça faisait longtemps qu’on n’avait pas été embêté, n’est-ce pas? Donc on arrive à ouvrir la trappe, facile, maintenant on sait que la commande est sous nos pieds, en bas à gauche du siège conducteur. Mais le bouchon dedans, il faut avoir un doctorat en mécanique pour arriver à l’ouvrir. On tire, on tourne, on dévisse, on revisse, dans tous les sens, et puis on sort le manuel de la voiture, mais rien sur le réservoir d’essence… Donc on rameute un mec qui faisait son essence à côté, on s’excuse, on explique que c’est une voiture de location… Le gros américain en débardeur et short se penche pour examiner le bouchon, tire, pousse, tourne, grommelle, ronchonne, appelle sa femme qui ne bronche pas de la voiture, et va pour abandonner quand tout à coup, miracle, le réservoir s’ouvre! Je crois qu’il n’a même pas su comment il avait fait car il nous a expliqué tellement vaguement qu’ensuite on a été incapable de le refermer. Bon, on le remercie, il s’en va, on fait notre plein, et après je dis à Benja de laisser le bouchon ouvert, mais il le referme pour s’entraîner à le rouvrir et là, c’est le drame : impossible de l’ouvrir à nouveau, évidemment!! (à savoir qu’on n’a pas refait d’essence encore donc le problème se posera à nouveau demain vu qu’on est bientot à sec!)

Après tout ça, nous arrivons à San Francisco vers 17h30, on trouve notre hôtel sans problème, c’est le Pacific Heights Inn, 1555 Union Street, conseillé par le guide du routard ! (première fois qu’on va dans un endroit conseillé par un de mes trois guides…) on se gare dans la cour, et on se pointe à la réception en disant qu’on a une réservation. Evidemment, le type ne trouve pas notre réservation. Je lui explique que je l’ai faite hier par Internet, etc etc, et finalement il me dit qu’il n’a pas eu mon e-mail, qu’il a consulté ses e-mails hier matin et c’est tout. Donc il m’a répondu qu’il avait une chambre basique de libre, m’a demandé mon n° de carte bleue en retour pour confirmer la réservation, je le lui ai envoyé, et je pensais que la réservation était OK. Mais là il m’annonce que toutes ses chambres basiques sont louées et que tout ce qu’il a c’est l’appartement avec kitchenette et le lit immense (king size bed) pour 40 dollars de plus par nuit que ce que j’avais cru réserver ! Donc je rale un coup, lui dit que ce n’est pas ma faute s’il n’a pas vu ses emails, qu’il aurait du me dire qu’il n’y avait plus qu’une chambre basique de libre (j’aurais appelé tout de suite pour réserver par téléphone…) et qu’il pourrait faire un effort sur le prix. Finalement, j’obtiens qu’il baisse le prix de 15 dollars par nuit, donc on prend la chambre (il faut savoir que les autres hôtels étaient complets sauf le motel Travelodge à côté de l’aéroport et à 15 miles en dehors de la ville… donc on n’allait pas trop faire les difficiles au risque de dormir dans la voiture!).
Et puis on se dit que pour rentabiliser la kitchenette, on va se faire la bouffe dans la chambre et économiser des coûts de restau. Oui, sauf qu’il n’y a pas ni casserolle ni ustensiles de cuisine à part quelques couverts, trois assiettes et deux verres, et une bouilloire. Donc à part racheter tous les ustensiles ou se faire des pates dans la bouilloire (le trou est trop petit de toute façon…) il ne nous reste que la solution des plats surgelés à mettre au micro-onde.

On repart donc pour aller se balader dans San Francisco et chercher un supermarché. Vu l’heure, 18h, le soleil se couchant rapidement, on décide de monter à Twin Peaks, une colline qui surplombe la ville avec deux grandes antennes de télécommunication, pour avoir une vue d’ensemble la nuit. C’est joli et San Francisco paraît tout petit par rapport à Los Angeles vu depuis le Griffith Park. On voit bien le Oakland Bay Bridge mais pas trop le Golden Gate qui n’est pas éclairé. Market Street est bien visible avec toutes ces voitures, mais le reste de la ville est assez sombre et on ne distingue pas trop chaque quartier.

On redescent de la colline, et on s’arrête dans un supermarché très sympathique bien plus grand et mieux fourni que notre Albertson d’Irvine. On achète le kit de survie du petit Benjamin : des cookies, du chocolat, et pour moi : des pommes, du liquide vaisselle et une éponge ! :) Et on s’arrête au rayon surgelé pour acheter un plat de lasagnes toutes prêtes. D’abord, je prends le grand format, et puis je vois le format pour deux personnes, mais Benjamin me dit : “Non, non, prends le format familial !” Je sentais qu’il avait faim, donc je prends le paquet d’un kilo au lieu de celui de 500g. Au pire, me disais-je, ça fera pour deux fois.
J’aurais dû me méfier en voyant que le mec devant nous à la caisse avait acheté les mêmes lasagnes, au lieu de me sentir rassurée. Parce qu’en arrivant à l’hôtel, une fois les lasagnes cuites 25 min au micro ondes, elles étaient vraiment infâmes. Je n’exagère rien. Oui je suis difficile avec la bouffe américaine, les surgelés et la nourriture en général, mais là, c’était vraiment pire que tout. Et Benjamin qui avait tellement faim (à Twin Peaks il mangeait les chips mexicaines qui nous restaient du voyage dans la Death Valley), il était vraiment servi ! On se force pour finir la “portion familiale”, enfin surtout lui parce que moi déjà à la base je n’avais pas tellement faim… et après il commence à me dire qu’il a mal au ventre, que la tomate acide est en train de lui ronger l’estomac, etc, etc.
Lot de consolation: le chocolat aux amandes que j’avais ramené mercredi suite à la victoire de mon équipe dans le cours de comportement organisationnel (tous les mercredis on fait un jeu et l’équipe qui gagne remporte une barre de chocolat par membre de l’équipe).

Et comble du comble : ce soir Benjamin n’a pas internet sur son portable alors que le wifi marche sur le mien, c’est vous dire s’il est malheureux !!! ;)

Photos : Twin Peaks