USA Trip

Lever 6h30, on déjeune, on boucle les valises. Départ 8h pour UCI, j’avais rendez-vous à 8h30 avec Mélissa, celle qui s’occupe des étudiants étrangers, pour les premières formalités d’accueil. Elle nous explique comment prendre les cours, nous donne la liste etc. Je choisis quatre cours parmi le très maigre catalogue : Global Team Organization (un cours de comportement organisationnel), Project Management (un cours d’informatique et de gestion de projet pour savoir utiliser Microsoft Project), Business Law (un cours de droit des affaires) et enfin Marketing for High Tech Companies (un cours de marketing des nouvelles technologies). On verra bien ce que ça donne, je n’avais pas trop le choix, compte tenu des horaires et du fait que certains cours étaient déjà plein. Ce qui me chiffonne c’est que j’aurai cours jusqu’à 22h, mais bon, ce ne sera que le mercredi et le jeudi, donc je ne travaille théoriquement que 2 jours par semaine (sans compter les éventuels rendez-vous pour les travaux de groupe, et le travail à la maison, lectures et compagnie).

The Paul Merage School of Business

10h 30, Benjamin me récupère pour aller chercher de l’argent au distributeur d’UCI, le problème c’est qu’on avait retiré la totalité du plafond la veille, dimanche après-midi, mais en France c’était déjà lundi avec le décalage horaire, et donc on est bloqué tous les deux ! Bon, heureusement, on a juste de quoi payer notre part de la caution et du loyer, donc ça devrait aller. On amène Pierre dans un centre commercial où il retire son Western Union. On en profite pour faire les money order par la même occasion (sorte de chèques de banque…). Et avec tout cela en poche, on appelle Justin pour savoir si on peut signer le bail. C’est ok, mais comme ils doivent changer les serrures de la porte, on ne peut pas emménager avant le début d’après-midi. Pas grave du moment qu’on a un toit !

12h 15, on retrouve notre colloc Walter, et on va déjeuner au Z Pizza, un fast food italien dans un centre commercial non loin de notre nouveau chez nous. La pizza que prend Benja est bonne, plus semblable aux pizzas françaises que celles du pizza Hut, et moi je prends un plat de lasagnes bolognèses, très copieuses (ils ne lésinent pas sur la viande ici, le bœuf ne coûte pas très cher).

14h 30, signature du bail (cela dure un temps infini, on signe des millions de papier avec des conditions très très détaillées comme l’arrosage des plantes chaque mercredi par des pesticides ou je ne sais quoi…), remise des clés, emménagement. Enfin chez nous ! Oui mais l’appartement est entièrement vide. Alors maintenant, il va falloir faire des courses.

15h 30, on va prolonger la voiture d’une journée, sinon impossible de ramener les achats depuis Costa Mesa. On part pour Ikéa, où on prend le minimum vital : un matelas, deux coussins, un drap housse (j’avais amené le drap de dessus et les taies d’oreillers mais pas le drap housse car je ne connaissais pas la taille des matelas américains), et une couverture polaire vert pomme , superbe ! Elle plaira beaucoup à Bruno ! Cet ensemble rouge et vert, ça donne un côté champêtre à la chambre, mais on est tellement bien dedans ! En outre, on fait l’acquisition d’une lampe de chevet, et de matériel pour la cuisine : assiettes, couverts, casseroles, poëles, verres, et quelques petites choses de base. Mais il manque pas mal de choses, donc après être rentrés déposés les achats à la maison, on repart pour Wal Mart, le temple du shopping américain. Oui mais voilà, à Wal Mart, si l’on trouve sans problème les rideaux de douche et le câble réseau pour faire fonctionner internet (ça marche !), il n’y a pas de nourriture, ou du moins pas de produits frais. Or il est déjà 20h30, et le seul endroit ouvert dans le coin c’est le supermarché mexicain, El Super, où l’on ne trouve rien de bien fameux. Mais on achète quand même de quoi manger le soir, de la salade, des tomates, des steacks, des pâtes, du beurre (dur de trouver du vrai beurre, ici il n’y a que de la végétaline), du fromage (une sorte de cheddar râpé pour mettre dans les tacos…), du pain et de l’eau.

22h, de retour à la maison : installation. On déballe tout, les matelas, les lampes, je fais la vaisselle, Benja l’essuie, Pierre coupe les tomates, et Walter fait l’état des lieux (autant il est bordélique dans ses affaires, autant il est méticuleux dans l’état des lieux, rien ne lui échappe, on dirait qu’il a fait ça toute sa vie !). Il faudra que je parle un peu de Walter un de ces quatre. Il a vingt ans, c’est sa troisième année de fac, il fait des maths et de l’économie mais ça ne l’intéresse pas. C’est assez dur de savoir ce qu’il fait de ses journées d’ailleurs. Il n’a rien, sauf un sac de couchage et deux sacs poubelle de vêtements, par contre il a un carton plein de câble réseau, un ordi, une imprimante, un écran plat, un skate board et encore d’autres choses qui s’entassent dans un coin de la chambre qu’il partage avec Pierre. Au repas, il est plus bavard que d’habitude. C’est sympa de parler avec lui, ça nous fait pratiquer l’anglais et puis il est très intéressé par les langues, il parle l’anglais, l’espagnol, le chinois, et veut apprendre le français et le japonais. Il nous reprend quand on fait des fautes et essaie de nous apprendre à prononcer la différence entre « hungry » et « angry », je ne pensais pas que c’était aussi difficile de nous comprendre, nous français !

>> Photos : Irvine