Mercredi 17 octobre : les unités de longueur

Irvine 1 Commentaire

Ca tombait bien, je voulais vous parler des unités de longueur et cet apres midi en cours de Global Team Collaboration, nous avons justement réalisé une simulation de travail d’équipe qui a coûté des milliards de dollars à la NASA en 1999 suite à une erreur dans les unités de longueur !
Pour vous expliquer rapidement : en 1999 la NASA lance une sonde d’exploration de la planète Mars. Elle avait sous-traité une partie de la fabrication de la sonde à des entreprises situées en dehors des USA, qui utilisaient le système métrique et non pas les inches et les feet américains. Résultat : les pièces ont été mal fabriquées car la NASA n’a pas su convertir les inches en mètres… Et voilà où passe l’argent du contribuable américain!

Dans notre cours cet après-midi, on nous avait réparti en deux groupes : un groupe à l’intérieur de la salle de classe, un à l’extérieur. Ceux à l’extérieur nous communiquaient les informations pour construire des pièces, mais ils n’avaient pas le même système de mesure que nous. Curieusement, c’est la première remarque que j’ai faite à mon collaborateur : “je ne comprends vraiment rien à vos mesures d’unités, tu ne veux pas qu’on envoie le plan de nos pièces au groupe de dehors?” résultat, ils nous ont renvoyés un message pour dire qu’on s’était trompé dans les unités. Au final, on a réussi à construire les pièces, alors que d’autres équipes se sont lamentablement plantées. Comme quoi ça sert d’avoir un européen dans son équipe ! ;)

Bon, à présent, l’histoire concernant le GPS (il est vraiment la star du blog en ce moment!). C’était au début que nous naviguions avec le GPS, nous trouvions peu pratique qu’il nous dise : “Dans 500 mètres, tournez à gauche.” (ou : “dégage à gauche ça va péter” avec la voix de Stallone…). En effet, les panneaux autoroutiers au dessus de nos têtes nous indiquaient la distance séparant les sorties avec 1 mile, 1 + 1/4 miles … Donc on s’est dit qu’en choisissant les miles, le GPS nous dirait : “Dans 1 mile, tournez à gauche.” et que l’on se repérerait plus facilement.
Oui mais voilà, un mile c’est un peu plus d’un kilomètre et demi, et le GPS donne ses indications à partir de 800 m, pas au-delà. Donc au lieu de nous dire “Dans 1/2 mile (800m), tournez à gauche.”, il s’est mis à dire : “Dans 100 yards, tournez à gauche.” !!! Pas la peine de vous dire qu’on était encore plus perdus! Parce que si on savait combien valait approximativement un mile, on n’avait aucune idée de la valeur d’un yard !! Donc, dépités, nous avons remis le GPS en mode kilomètres…

A présent, la table des conversions :

1 mile = 1,609 344 km
Pour un calcul rapide, on prend la longueur en mile et on rajoute la moitié pour avoir la longueur en kilomètre. Par exemple, 20 miles font approximativement 20+10 = 30 km (32km pour être précis).
Inversement : 1 km ≈ 0,621 371 miles

1 yard = 0,9144 m
Donc 100 yards font approximativement 900m.

1 pied (feet) = 30cm
La longueur d’un pied humain.

1 pouce (inch) = 2,54 cm
La longueur d’un pouce??

A noter également :
1 mile = 1 760 yards
1 yard = 3 pieds (feet) = 36 pouces (inches).

Conclusion : ils pourraient pas adopter le système métrique ? ce serait tellement plus simple !!

PS : Non, on n’a vu aucun patchwork dans les magasins de décoration. On va essayer de trouver les tampons encreurs à Los Angeles ce week-end.

PPS : Bon courage à ceux qui subissent la grève générale en France demain !

Mardi 16 octobre : grand nettoyage

Irvine 3 Commentaires

Aujourd’hui, grand nettoyage d’automne ! Cela fait quinze jours que l’on a emménagé et il était temps de récurer un peu l’appartement. Nous voici donc, armé d’une éponge et d’un produit nettoyant à la javel en train de frotter la cuisine. Il faut dire que quand on avait emménagé, l’appartement n’était déjà pas nickel. Nous vous avions déjà parlé de l’invasion des araignées et des fourmis qui en disait long sur l’état de propreté de l’appartement. En fait je pense que l’agence de location avait dû faire venir une équipe de nettoyage quand les précédents locataires sont partis, mais que l’appartement est resté fermé un bon bout de temps et donc que la poussière s’est accumulée et que les araignées ont pu faire leurs nids sans être traquées par des locataires munis de bombes exterminatrices. Qui plus est, il semblerait que l’équipe de nettoyage ait vaguement passé l’aspirateur au centre des pièces, mais ce soit bien gardé de faire les coins, les derrières de rideaux, les dessous de placards, etc, qui cachent des monticules de saletés inimagineables. C’est honteux de louer un appartement dans ces conditions et surtout de prendre d’office aux locataires une partie de leur caution pour le ménage qui n’est même pas bien fait.

Bon, mais ce ne serait pas le pire, si on n’avait pas deux gros porcs bordéliques en guise de colocataires. Ceux qui connaissent un peu mon sens de la propreté et celui de Benjamin se douteront que nous sommes dans tous nos états. Curieusement, je trouve que je prends les choses plus sereinement que Benjamin qui aurait bien envie de piquer une crise. C’est peut-être pour ça que sa gastrite ne guérit pas… Enfin, toujours est-il que nos deux amis sont restés seuls pendant quatre jours pendant que nous nous baladions dans les parcs Yosemite et Sequoia, et qu’ils ont donc eu tout loisir de faire frire de la viande périmée dans la poëlle qu’ils ont cramée, ainsi que l’une des fourchettes que j’ai amenées de Paris, et surtout de renverser une bouteille de lait avariée dans le frigo en innondant notre bac à légumes. Or nous sommes particulièrement intolérants en ce qui concerne le frigo et la nourriture avariée. Le frigo a donc subi un nettoyage approfondi et un remaniement des étagères pour que chacun ait la sienne, et que nous prenions celle du haut, ce qui évitera à l’avenir tout désagrément lié aux fuites d’une bouteille mal fermée.

J’entends encore Walter me dire, le premier jour quand on a fait les courses tous ensemble chez Wal Mart : « Tu crois que c’est vraiment utile d’acheter un produit d’entretien? Après tout, on ne reste là que pour trois mois ! » Et moi, outrée : « Tu sais, je fais le ménage tous les jours ! » Voyant ses yeux ronds comme des billes, je me suis mise à rire : « Non je plaisante, seulement en fin de semaine. » Mais curieusement ça ne l’avait pas fait rire, lui ! ;) Oui je sais, je suis invivable (comme Monica dans la série Friends!), pauvres garçons, mais bon, je ne leur demande rien du tout, et ils n’ont pas l’air de se sentir concernés. Ah ce n’est vraiment pas évident, la vie en colocation quand on n’a pas les mêmes habitudes !

Lundi 15 octobre : manger au restaurant

Irvine 3 Commentaires

Coucou à tous !

Merci pour vos commentaires encourageants, d’ailleurs Benjamin a décrété : “pas de commentaires, pas de nouvel article”, donc vous êtes prévenus ! :)

Alors aujourd’hui, quelques considérations sur les restaurants américains. Comme je l’ai déjà dit, les chaînes de fast-food (Mc Donald’s curieusement pas si présent, In&Out Burger, Burger King, Jack in the box, Carl’s Jr,… pour les américains, Taco Bell, Del Taco,… pour les tex-mex, et Panda Express pour les asiatiques) dominent le marché de la restauration, et ne laissent pas beaucoup de place à des restaurants plus “traditionnels”. Dans un fast-food, on peut manger pour 5-7 $ par personne pour un menu avec sandwiches, frites et soda à volonté.

Les restaurants indépendants ne sont pas non plus courants, sauf dans les petites villes, et encore ils servent tous des sandwiches et des hamburgers. En bord de mer, sur les ports (à San Diego…), on peut trouver des restaurants de Sea Food (poissons, fruits de mer…).

Parmi les chaînes, les “diners” sont des restaurants plus traditionnels avec de la nourriture de meilleure qualité. On nous place dans la salle, assis sur des banquettes de cuir avec une carte entre les mains, et on nous sert à table dans des vraies assiettes avec des vrais couverts ! On a testé le Carrow’s et le Denny’s et ça ressemble un peu aux restaurants Hippoppotamus chez nous. On peut y manger de tout : hamburgers, tacos, mais aussi viandes, poissons, salades, etc.
Il y a des prix spéciaux pour les plus de 55 ans (mais pas pour les étudiants!) et des menus enfants. En général il faut compter 12 dollars (hors taxe) pour une assiette de viande. Les viandes sont servis avec deux garnitures (”sides”) : frites, pomme de terre en robe des champs, riz sauté, légumes vapeurs, … et une assiette de pain : soit deux tranches de pain frottées avec de l’huile et de l’ail, soit un espèce de gâteau de maïs sucré-salé servi avec du beurre salé. Les viandes sont très bonnes, très tendres, les steack assez gros, mais on se demande si les vaches ne sont pas un peu trop nourries aux hormones!! Les desserts sont très copieux et pas très cher : 3,5 euros pour un gros brownie “à la mode” avec glace vanille et sauce fudge (sorte de caramel).
Ensuite, il faut rajouter la taxe (7,5%) et le pourboire (10%) ce qui fait 25-30$ pour deux personnes, soit 20€.

A présent, quelques remarques concernant les quantités. On a eu beaucoup de mal à s’y faire mais à présent on commence à comprendre comment ça fonctionne. Comme pour les mesures de distances (yards, miles, feet…), les mesures de poids sont multiples. Ici on ne parle pas en kg ni en grammes mais en oz et lb.

Oz : abréviation de “once” (”ounces” en anglais) : sa valeur est comprise entre 24 et 33 grammes. L’once utilisée aux USA est l’”once avoirdupois” qui vaut 28,35 grammes.
Donc concrètement, dans les cartes de restaurants, quand on parle de steack de 8 oz, 12 oz, 16 oz, etc. cela équivaut à des steacks de 227g, 340g et 454g environ.
Mais la vie n’est pas si simple, car sur les cartes (ou sur les paquets de nourriture dans les supermarchés) on parle parfois aussi en “lb”, mélangeant allègrement les oz et les lb.

Lb : abréviation de “livres” (”pounds” en anglais) : sa valeur varie de la même façon que l’once d’un pays à l’autre mais ici c’est la livre avoirdupois qui s’applique. Elle vaut 453.6 grammes. Petite remarque, ici les paquets de pâtes pèsent 1 lb (contre 500g chez nous), donc on a moins de pâtes pour beaucoup plus cher : 1,9 dollars (1,4 euros) la livre de pâte de qualité supérieure contre 0,8 centimes d’euros pour 500g chez nous !

Conclusion : Il y a 16 oz dans 1 lb. Et 1 kilogramme vaut 35.27 oz, soit 2.2 lb.

Un jour il faudra que je fasse un article sur le langage californien, qui n’a rien, mais alors vraiment rien à voir avec l’anglais qu’on apprend à l’école. Par exemple, au restaurant, pour savoir si on a terminé, la serveuse demande : « Have you done with this stuff ? » (littéralement : « En avez-vous fini avec ce truc ? »). Il ne faut surtout pas employer de mots comme « to finish » ça fait trop soutenu, on nous prend pour des fous ou pour des anglais ! ;)

Et dans un prochain article, je vous parlerai des unités de mesure de longueur, j’ai une anecdote amusante à raconter à ce propos concernant le réglage du GPS…

Dimanche 14 octobre : Gold Country

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Aujourd’hui, visite de la région de la ruée vers l’or, le Gold Country ! Petit rappel d’histoire américaine : en 1848, la Californie est encore mexicaine. John Sutter est un émigrant suisse auquel le Mexique a attribué une concession pour aller peupler le nord de la Californie (à l’emplacement de l’actuelle ville de Sacramento). Le 24 janvier 1848, son charpentier James Marshall découvre une pépite d’or à Coloma, sur la propriété de Sutter. Le 2 février, le Mexique cède la Californie aux Etats Unis (ainsi que le Texas et le Nouveau Mexique) suite à sa défaite d’une guerre qui vient de durer deux ans. Les autorités américaines décident donc de faire une grande publicité autour de la découverte de l’or à Coloma pour attirer de nombreux chercheurs d’or et peupler la région nouvellement acquise. Le but recherché est atteint et des milliers de chercheurs arrivent du monde entier pour faire fortune en Californie. En 1854, Sacramento devient la capitale de l’Etat de Californie (fondé en 1850). Le chemin de fer arrive aux alentours de 1860, reliant l’Est et l’Ouest des Etats Unis.

La route 49, ainsi nommée en raison de l’arrivée massive de chercheurs d’or en 1849, serpente entre les collines sur près de 500 km entre Sacramento au Nord et Mariposa au Sud. Elle est implantée sur la Mother Lode, la veine mère du minerai, et est ponctuée de nombreux petits villages, qui essaient de garder une atmosphère des années 1849-1854, au plus fort de la ruée vers l’or, quand les mineurs esseulés qui avaient laissé femme et enfants derrière eux, se regroupaient dans des villes provisoires en bois et dépensaient leur argent dans les saloons et les maisons closes.

En partant de Mariposa et en remontant vers le Nord, nous avons visité trois de ces villes, n’ayant pas le temps de monter plus haut jusqu’à Sacramento. Jamestown, tout d’abord, est une ville qui a servi de décor à de nombreux films, notamment grâce à son magnifique Railroad 1897 State Historic Park, un musée du chemin de fer qui regroupe de très belles locomotives et wagons du XIXe et début du XXe siècle, dont certains en état de marche. Benjamin s’est bien amusé à monter dans la locomotive, jouant au conducteur et grimpant sur les wagons ! On a même vu passer un train à vapeur qui promenait des touristes locaux. Pour le reste, c’est une petite ville agréable, avec une rue principale (Main Street) bordée de boutiques de souvenirs et d’antiquités établies dans les maisons ou petits immeubles du style de l’époque. On avait repéré un magnifique magasin de vêtements de cow boys avec des chapeaux en cuir etc, mais il était malheureusement fermé ! A noter le type qui décorait sa maison pour Halloween avec des marionnettes et mannequins de vampires, cadavres et autres fantômes, un peu glauque mais il était très fier de son œuvre vu que tout le monde venait photographier son jardin !

Ensuite, on est passé par Sonora, une des plus grandes villes du coin mais sans le charme des villages fantômes, en se disant qu’on trouverait bien de quoi déjeuner à midi. Malheureusement, pas un seul restaurant convenable. Plusieurs gargottes à sandwiches, certes, et un restaurant sympathique mais qui ne servait que des omelettes et salades le dimanche (le brunch du dimanche matin dure jusqu’à 14h et c’est une sorte de copieux petit-déjeuner). Donc nous sommes repartis, dépités, en pensant trouver au moins une chaîne de fast-food sur le chemin, mais rien ! On est donc arrivé à notre destination finale le ventre vide, mais avec heureusement quelques restes du pique-nique d’hier dans le coffre de la voiture !

Après un déjeuner frugal, donc (qui plus est, le petit déjeuner de ce matin au motel Super 8 avait été plus que minimal…), nous avons entamé la visite de Columbia State Historic Park, une ville d’époque avec avec une rue piétonne passant entre des bâtiments restaurés et d’autres construits dans le style, et des figurants en costume, ainsi qu’une charrette tirée par quatre chevaux. On se serait vraiment cru dans la petite maison dans la prairie. On a acheté du miel d’un producteur local pour agrémenter nos tartines le matin et on a regardé un film très intéressant dans le musée sur les techniques d’extraction de l’or (notamment avec les canons à eau qui pulvérisaient des montagnes entières, et qui n’ont plus été utilisés qu’à partir du moment où l’Etat a imposé aux compagnies de ramasser leurs déchets qui bouchaient les rivières, créant des innondations et détruisant les récoltes !). Columbia a produit près de 87 millions de dollars d’or sur une surface de 2,5 km² avant d’être abandonnée ! On se demande s’il y en a encore, de l’or…

Enfin, on a pris le chemin du retour jusqu’à Merced, grosse ville étape où l’on passe la nuit avant de redescendre sur Los Angeles demain. On s’est installé à l’hôtel Travelodge, qui est quand même mieux que les motels Super 8 des deux derniers jours mais qui nous a réservé quelques surprises. Tout d’abord, le réceptionniste nous attribue une chambre, mais elle sentait une odeur bizarre, comme un produit de nettoyage acide, alors on retourne voir le réceptionniste et on demande à changer. Il nous en attribue une autre, nettement mieux, qui sentait bon cette fois, et on s’y installe pour que je puisse travailler un peu avant de partir dîner. On se rend ensuite dans le restaurant conseillé par le réceptionniste, le Carrows, où l’on mange enfin notre premier vrai repas depuis deux jours! Un bon steack avec légumes vapeur, un peu de riz et un gâteau au maïs sucré-salé, surprenant mais pas mauvais du tout. Mais en rentrant à l’hôtel, on n’arrivait plus à ouvrir la porte de la chambre ! Il faut dire qu’avant de partir dîner, je n’arrivais déjà pas à la fermer. Il avait fallu que je force la porte et cela l’avait peut-être détraquée… Bref, on retourne voir le réceptionniste et il nous reprogramme la clé. Mais cela ne fonctionnait toujours pas alors il arrive cette fois avec tout son attirail pour reprogrammer la porte ! On le voit brancher un fil dans la serrure, et toucher des boutons rouges et verts sur son terminal, et on ne pouvait s’empêcher de l’imaginer être sur le point de faire sauter la porte ! Alors on se recule d’un pas en gloussant (le fil vert sur le bouton vert… le fil rouge sur le bouton rouge…) mais non, il a simplement débloqué la porte qui s’est ouverte gentiment. Et ensuite il nous a proposé de changer de chambre, encore ! Il était sympa, vraiment, mais cette fois on a dit que ça irait, de toute façon on part demain matin, donc au pire on met toutes les affaires dans le coffre de la voiture avant d’aller prendre le petit déjeuner si la porte ne ferme pas.

Encore une dernière histoire amusante à raconter avant de vous quitter : ce matin, on part de Mariposa en direction de Jamestown avec un quart de réservoir d’essence. En effet, l’essence était hors de prix à Mariposa (trop près du Yosemite Park…), donc on se dit qu’on en fera en chemin. Mais là, malheur, après plusieurs miles de route on se retrouve dans la montagne, roulant sur des petites routes en lacets bien étroites, et sans ville à l’horizon ! Quand on regarde la carte, on voit qu’on va traverser des bleds donc on ne s’en fait pas trop. Mais ni à Bear Valley, premier patelin au bout de 10 miles, ni à Coulterville, ni à Moccasin, aucune station essence en 30 miles de route ! Et on était bientôt à sec ! Alors cette fois, on utilise le GPS. On lui demande la station la plus proche. Il nous en propose une à Chinese Camp, sur notre route, et une à Big Oak Float, plus près mais il fallait faire un détour. Bon, on opte pour Big Oak Float, et là on commence à monter dans une montagne avec une route encore plus escarpée et plus étroite que la précédente, et on se voyait déjà en train de pousser la voiture dans une pente raide… Heureusement, en haut de la colline, on débouche sur un plat et là une station service s’illumine devant nos yeux comme un mirage ! Ravis, on fait le plein, et on reprend notre route en descente. Et quand on arrive à Chinese Camp, on se dit qu’on a vraiment eu de la chance parce que la station essence était désaffectée !

Album Photos : Gold Country

Samedi 13 octobre : Yosemite National Park

Sierra Nevada 1 Commentaire

Aujourd’hui, visite de Yosemite National Park, le très fameux plus grand parc national des Etats Unis. Après une nuit calme au motel Super 8 de Visalia, on est parti en direction de Fresno (grosse ville du coin où aurait lieu en ce moment le tournage de Indiana Jones 4, selon la télé locale !). La route avait assez mal commencé, avec un brouillard presque plus épais que celui d’hier. Mais finalement, le ciel s’est dégagé et le soleil et le ciel bleu ont fait leur apparition. En deux heures et demi, on est arrivé à Yosemite Park par l’entrée sud, avec un très beau panorama sur la vallée.

Nous avons commencé par une promenade dans Mariposa Grove, la forêt des séquoias, pour se consoler d’hier et voir des séquoias géants en plein soleil. Du coup, Benjamin a retrouvé l’endroit où il avait posé pour les fameuses photos avec Minoune devant le sequoia couché (Fallen Monarch, tombé il y a plus de 300 ans et protégé de la décomposition par le tanin contenu dans l’écorce), ainsi que sous le sequoia en forme d’arche, Tunnel Tree, creusé en 1881 pour laisser passer les premiers touristes. Parmi les autres arbres renommés, Grizzly Giant est le plus âgé (2700 ans) et le plus grand arbre de la forêt (avec une circonférence de 29 mètres à la base, il était presque aussi gros que le General Shermann d’hier).

Ensuite, nous avons roulé en direction de la vallée Yosemite, l’endroit le plus connu du parc, avec ses montagnes et ses chutes d’eau. En faisant le tour de la vallée, on est passé par le Yosemite Village, où l’on a acheté quelques provisions sommaires pour le déjeuner : un sachet de pain complet sans goût et bien étouffant, du boursin importé de France, des pommes acides et un paquet de chips locales trop salées. On est parti pique niquer dans le sous-bois, et on s’est retrouvé nez à nez avec une sorte de station d’épuration très malodorante ! Alors on a rebroussé chemin et on a pique niqué dans une clairière au milieu des écureuils, pas peureux du tout, et des oiseaux en tout genre. Ensuite on a marché jusqu’aux Yosemite Falls, des chutes d’eau vertigineuses de 206m qui sont, bien entendu, asséchées en automne, juste quand on vient les visiter ! On n’a vraiment pas de chance… ! Auparavant, on avait quand même pu admirer les Bridalveil Falls (« chutes du voile de la mariée ») qui, elles, étaient un peu plus humide, bien qu’avec un faible débit. En effet, l’eau qui s’envole dans un souffle de vent ressemble beaucoup à un voile.

Enfin, on a eu une belle vue sur le fameaux Half Dome, vieux dôme de granit de 87 millions d’années dont la moitié a mystérieusement disparu… Les autres roches du coin sont tout aussi imposantes, comme El Capitan (2307m), considéré comme le plus grand monolithe de granit du monde, il offre une paroi abrupte très apprécié des grimpeurs selon le guide…

Vers 16h, le temps se couvrant (et vu qu’on était bien vacciné par la purée de pois de la veille à partir de la même heure), on a repris la voiture pour rouler en direction de Mariposa, petite bourgade minuscule qui comprend une rue principale avec quelques boutiques de souvenirs, trois pizzerias, un restaurant chinois et une supérette qui vendait tous les types de boissons immagineables (même de l’Evian !) et notamment du soda-whisky Jack Daniels au Coca ou à la mûre, enfin cela semblait bien étrange et on ne s’est pas aventuré à en acheter.

On a commandé une pizza faute de mieux qu’on a mangé dans notre chambre d’hôtel Super 8 de Mariposa pour s’éviter le bruit de la télé géante qui diffusait un match de football américain (il y a toujours une télé qui hurle dans tous les restaurants, ainsi que le matin au petit dej, c’est affreux !) et les gamins qui jouaient au flipper dans un coin de la salle. Je crois que Benja n’arrive plus à digérer les pizzas d’ici, elles sont toujours arrosées d’huile et frites au lieu d’être cuites au feu de bois… Mais s’aventurer au chinois semblaient tout aussi hasardeux pour l’estomac !

Album Photos : Yosemite National Park

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